TERESA

chapitre 25 : Écoute-moi.

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TERESA

Je suis réveillée par une eau qui coule dans la pièce voisine.

Lorsque mes cils papillonnent, je me rends compte que ma tête repose sur un coussin moelleux, mon corps est au chaud dans une grosse couette et je couche dans un lit que je ne connais pas.

Quand je me redresse, mes yeux se perdent dans la grande pièce spacieuse ou les couleurs dominantes sont le marron et le beige.

Cette chambre dégage une odeur masculine.

Son odeur.

Je me suis évanouie dans ses bras.

Les souvenirs reviennent noyer mon cerveau et la douleur qui enveloppe mon cœur me fait affreusement, mal. J'essaie de me concentrer sur autre chose que sur la sensation affreuse de ses lèvres sur ma peau ou encore, la douleur vive que j'ai ressenti à l'instant où ils se sont tous mit à me frapper.

Tu peux fermer les yeux maintenant, preciosa.

J'analyse chaque recoin de la chambre quand mon regard tombe sur la table de chevet, collé au lit. Un cadre photo est posé de sorte à ce qu'on ne voit pas l'image.

Prise par une curiosité malsaine, je la retourne.

La photo est en noir et blanc.

On voit les deux frères Nowak assis autour d'une table. Mendes porte sur ses genoux une petite fille aux cheveux aussi noire que ceux d'Adam. Ses bras entourent son petit corps et la jeune fillette sourit de toutes ses dents. Un peu plus loin d'eux, c'est Adam qui est assis. Son visage est tiré par une énorme admiration lorsqu'il regarde une femme, sûrement sa mère, qui dans ses bras enlace une autre enfant aux cheveux aussi bouclés que les miens.

Leurs sourires trahissent leurs liens de famille à toutes les deux.

Mendes et Adam étaient tout deux, encore de petits garçons. Il devait aller sur le chemin de l'adolescence.

Je laisse le cadre sur le lit quand une soudaine culpabilité vient ronger mon cerveau.

Tu n'aimerais pas qu'on fouille.

Pour faire taire la petite voix dans ma tête, je me lève et vais jusqu'à la fenêtre.

Mon index vient pousser légèrement le rideaux caramel et constate qu'on est encore en pleine nuit. La lune brille d'une puissance se faisant remarquer dans l'obscurité et entre les nuages sombres.

Lorsque je compte soulever le tee-shirt pour voir les dégâts qu'a subis mon ventre, je remarque que le tee-shirt blanc n'est pas sur mon corps, mais a été remplacé par un énorme pull en laine noir, trop grand pour moi et qui cette fois m'a été enfiler comparer au tee-shirt qui ne faisait que cacher mon corps.

Je baisse les jambes et constate que mon jogging est toujours sur moi et un grand soulagement né en moi.

Adam m'a habillé, mais il a aussi soigné toutes mes plaies.

Il a mis un pansement sur ma lèvre fendue et mon arcade sourcilière mais aussi de la pommade sur ma joue et sur mon ventre.

- Tu devrais t'allonger.

Je ne l'avais pas entendu couper l'eau, mais maintenant qu'il est dans la pièce, j'arrive à sentir son gel douche qui se propage dans la chambre.

Lorsque je me retourne, il est en train d'enfiler un haut et un bas de pyjama. Mes yeux se posent alors immédiatement sur autre chose que la vue de son corps.