TERESA

Chapitre 14 : Poison

TERESA

Je me suis levée essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Cassy. Après qu'elle ait renversé tout le salon hier, j'ai réussi à la calmer. Elle m'a expliqué rapidement tout ce que son ex-compagnon lui avait fait et qu'elle pensait que c'était lui qui allait revenir pour elle. Pour la refaire replonger dans cet enfer qu'elle vivait depuis de nombreuses années.

Par la suite, nous avons toutes les deux pleuré de longues heures en nous racontant tout ce qui s'était passé dans nos vies. Je lui ai parlé de ce fameux soir.

Je me suis confiée à elle.

Je ne l'avais jamais fait auparavant. On a fini par boire beaucoup. Exactement comme ce soir-là quand j'errais seule dans les rues de mon ancienne ville pour apaiser ma peine.

J'ai fermé la porte de la chambre de Mendes en faisant le moins de bruit possible.

- Alors comme ça, on rentre dans ma chambre sans demander la permission ?

Je fais face au concerné avec une migraine infernale.

J'aurais dû ralentir sur la vodka.

Je ferme les yeux de longues secondes puis les réouvre morte de honte.

- Je suis vraiment désolée.

Je comprendrai s'il m'en veut puisqu'on n'aurait pas dû rentrer dans sa chambre et encore moins y dormir mais alors que je pensais qu'il allait me reprocher ma mauvaise action, Mendes croise les bras puis s'appuie sur le mur. Il me fait un clin d'œil avant de s'éclipser dans le long couloir.

Je reste, quelques secondes, debout troublée par son comportement avant de me diriger rapidement vers les escaliers en voyant Arès qui s'approche de moi tout en ayant une balle dans la bouche.

- Coucou toi.

Et dire qu'au début, j'avais peur d'eux.

Mon regard se pose sur Adam qui monte les escaliers à son tour. Il n'est vêtu que d'un simple jogging gris. Mes yeux se perdent sur son torse dénudé et tatoué. Je n'avais encore jamais eu l'occasion, d'observer d'aussi près ses tatouages. Les araignées sont les choses qui reviennent le plus sur sa peau.

Il claque des doigts et mon regard retrouve son air arrogant qui baigne sur son visage au quotidien.

- Met tes chaussures ont sort.

Je le fixe sans bouger. J'ai super mal à la tête et sortir là, ne fait pas partie de mes plans.

- Spedizione. (dépêche)

Il venait de me parler avec ma langue natale, l'italien.

- Non voglio, ho un gran mal di testa. (Je ne veux pas. J'ai une migraine infernale.)

Je savais qu'il m'avait très bien comprise, mais il reste quand même là à me regarder comme si j'étais stupide. Il engloutit les dernières marches qui nous séparent et se pointe devant moi. Je relève la tête pour le regarder.

- Tu as bu ? Moi questionne-t-il.

Son regard se pose sur mes joues et ses yeux se lèvent au ciel. Je devais sûrement être rouge. Je ne sais pas pourquoi, mais sa question me gêne. Il m'attrape par le bras, marchant rapidement vers ce que je devine être une salle de bain. Le marbre noir est présent dans toute la pièce. Je me crispe quand je le sens poser ses mains sur mes hanches me soulevant pour me poser sur le lavabo. Nos regards se croisent avant qu'il ne me chuchote :

- Détends-toi, respire. Tu n'es pas mon style en plus chica.

Je fronce les sourcils et me ronge l'ongle.