Chapitre 39 : quinze janvier 2015

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TERESA




« Qu'elle est l'intérêt de vivre une vie si ce n'est pour qu'être enflammé de souffrance à chaque seconde qui défile. »


Je chuchote encore et encore le même écrit du livre intitulé « désespoir » dont l'autrice est restée dans l'anonymat.

J'ai souvent entendu parler d'être sensibilisé à l'effet d'une plume mais, jamais auparavant je n'avais ressenti la puissance des mots me percuter à en faire transpirer ma personne, ou encore, me mettant dans une espèce de transfiguration intense.


« Tourne la page, simple à dire n'est-ce pas ? Mais si je me sentais bien dans ma peine, est-ce vraiment un crime ? »


- Un crime... Chuchotais-je pensive.

Je feuilletais encore quelques pages tout en étant affalée dans le fauteuil en cuir noir du loft, une boisson pétillante sur la minie table face à moi.

Après avoir fait un tour complet de la propriété cherchant à savoir si le mercenaire était arrivé, je n'ai pas pu m'empêcher de rentrer dans sa chambre et de fourrer mon nez dans sa grande bibliothèque. Par ailleurs, j'ai été surprise d'y trouver un millième de livre avec des thèmes très vaste.

Qui aurait pu penser que le mercenaire était fan des romans d'amour et des tragédies de cette thématique ?

Personne.

Et pourtant, c'est bien réel.

Aussi réel que le fait qu'il possède un journal intime bleu nuit posé juste à côté de mon eau pétillante.

Je m'en veux de l'avoir pris dans sa bibliothèque et de l'avoir emmené avec moi, mais je n'ai pas pu calmer ma curiosité qui n'avait sur l'instant, aucune limite.

J'ai cependant commencé par le roman « le désespoir » avant de touché à ce carnet, peut-être à cause du contenu que j'appréhende.

Je me concentre à nouveau.


« L'irresponsabilité aide parfois plus que la prudence. »

J'examine cette idée plusieurs fois essayant de vérifier si elle est vraie ou fausse mais, je n'arrive pas à construire un avis dessus. Ou, je n'arrive juste pas à comprendre la phrase... À savoir.

Au bout de plusieurs minutes à batailler avec mon propre esprit, je me lève déposant le livre aux côtés du carnet puis me dirige vers la cuisine pour y préparer un chocolat chaud, lassée de la boisson gazeuse.

Je sors une petite cuillère et la jette dans ma tasse fumante.

Le regard fixé vers la table basse, je m'attriste du manque des dobermans dans les différentes demeures qu'Adam me traînent pour assurer ma sécurité.

Une sécurité que je devrais intensifier puisque j'ai conscience que je dois être plus forte physiquement et mentalement, mais les entraînements planifiés avec Adam, on était interrompu du fait que je n'arrive plus à le supporter.

Cependant, lui a une mission.

Me protéger.

Et il faut qu'il s'en tienne à ça.

En parallèle, j'ai mes propres objectifs.

Me venger.

Pour ça, il faut que je parvienne à être plus rapide, forte, maline et je veux y arriver seule car ma confiance envers lui a été fragilisée même s'il ne s'agissait que d'un énorme imprévu qui m'a risqué d'être donné à cet homme.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant