Les larmes de Tranit - 8 & 9

CHAPITRE VINGT

NB : Le rythme de publication risque de devenir un peu erratique : avec toutes les remarques et commentaires offert par Varig_Atorias sur les précédents volumes, ceux de mes quelques adorables autres lectrices/ lecteurs et même les gentils trolls de JBSchrottenloher qui s'avèrent souvent pertinents pour plein de petites choses ... j'ai décidé d'infléchir différemment la direction de ce volume. 

J'ai pour l'instant cinq autres gros chapitres de prêts mais les  sept suivants seront réservés pour le tome 9. Comme quatre (cinq même) sous-intrigues se produisent  presque simultanément, ça fait beaucoup à gérer. Je vais essayer de réarranger ça.

Ayant quelques congés prochainement je compte bien me relaxer en m'y consacrant le plus possible.

Merci pour toutes vos vues, lectures et commentaires

 * * *

       L'homme bomba le torse de contentement et fit signe à un de ses aides qui alla prendre une grosse brique de bois. On lui montra comment la mettre dans la chaudière. Celle-ci étant déjà allumée, la brique s'enflamma immédiatement et l'aide referma la porte. Il attendit un peu avant de la rouvrir pour ensuite tisonner et bien répartir les braises avant de refermer la porte et d'ouvrir la valve d'accès. L'autre acolyte s'empara du manche de la pompe à main et l'actionna en surveillant bien le quartz indicateur. Après une bonne cinquantaine de tractions, le quartz brilla et la valve d'accès fut refermée.

On prévint Tranit de ne pas s'inquiéter du bruit et lorsque la seconde valve fut ouverte et que la pompe du réservoir fut activée, il lui sembla qu'un rugissement provenait de l'intérieur de la chaudière.

— La température augmente brusquement, lui expliqua Erwan. Si j'arrivais à créer un injecteur, cela serait moins violent, mais je n'y suis toujours pas parvenu. Et c'est pas avec cette guerre que je vais avoir le temps de le faire.

Le pompage d'hydrogène liquide fut répété quatre fois avant qu'un petit sifflement, comme celui de l'éolipyle, se fasse entendre. C'était le signe que l'eau bouillait et que de la vapeur s'accumulait dans la chambre d'expansion. Erwan tentait de lui détailler l'ensemble des opérations sans l'assommer de trop de vocabulaire.

Les aides allèrent une fois encore vérifier que toutes les voitures étaient bien attachées les unes aux autres puis, lorsqu'ils revinrent, le responsable montra un volant relié à une tige.

— Ici, colonel, c'est pour bloquer les roues de notre 0-11. Je vais les déverrouiller et je vais laisser la vapeur entrer dans les pistons. Accrochez-vous ! s'exclama-t-il en souriant.

Tranit le vit s'escrimer sur son volant puis quand ses deux aides remontèrent auprès de lui pour lui dire que les roues étaient libres, l'homme annonça qu'il allait envoyer la vapeur.

Tranit le vit tourner un robinet puis abaisser un levier et une longue secousse traversa la 0-11, accompagnée d'un grondement métallique.

C'est le bruit qui surprit le plus Tranit avant de sentir  le mouvement vers l'avant. Elle entendit comme une longue inspiration, un nouveau tremblement puis de nouveau cette sensation d'aller vers l'avant.

Elle n'entendait pas vraiment ce qu'Erwan ni le maître conducteur pouvaient lui dire ; mais, en se penchant à l'extérieur, observa le piston se déployer et faire lentement tourner la grande roue métallique. Et les étapes lui devinrent évidentes : l'eau portée à ébullition devenant vapeur et celle-ci conduite vers les pistons qui se déployaient et faisant finalement tourner les deux roues. Elle comprenait le système, c'était vraiment ingénieux.