CHAPITRE 48

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Mais ce n'était qu'un seul oiseau !

Il cerclait juste assez haut pour ne pas se faire toucher par un scorpion. Il était largement à portée de FLAPACA, ce qu'il ne savait pas, mais l'animal volait assez lentement et traînait une longue bande de tissu derrière lui.

— Signal parlementaire lannemézanais !

Quelqu'un voulait discuter. Intéressant.

Erwan donna ses ordres rapidement et Diérel organisa la réponse en indiquant le temple central. Il était facile d'accès et permettrait au fauconnier de ne pas trop se sentir en danger lorsqu'il viendrait transmettre son message.

Les mousquetaires tinrent absolument à ce qu'Erwan et Tranit apparaissent sous leur plus beau jour, mais le jeune homme les réprimanda gentiment. Pas le temps ni l'envie de faire des salamalecs. Ils avaient atteint leurs objectifs, l'important était de les conserver. Que les Lannemézanais veuillent converser n'était pas anodin.

— Je crois bien que ce sont des couleurs miélanaises, lui souffla Tranit alors que le faucon se rapprochait pour se poser.

Il n'y avait que six gardes, ostensiblement placé à plusieurs toises derrière eux comme garde d'honneur, mais les deux jeunes gens semblaient seuls.

Les hallebardiers et les FLAPACA étaient plus loin, mais gardaient certainement le visiteur dans leur ligne de mire. Et la copilote d'Adacie devait certainement être derrière son arme, à s'assurer qu'aucune autre menace ne se présentait.

Tranit vit que le sikni était à moins de trente toises d'eux et que la mousquetaire avait dégainé sa carabine qu'elle tenait sur sa cuisse, prête à l'emploi.

La jeune femme le fit remarquer à Erwan qui lui glissa que le Gk avait été positionné par Diérel de l'autre côté avec trois mousquetaires.

Ils se sourirent puis observèrent le posé de l'oiseau. C'était impressionnant. Même pour eux, habitués aux goélands, l'arrivée d'un faucon pèlerin armé en guerre avait quelque chose de fascinant. Pourtant, l'oiseau était plus petit que les goélands, ou de l'istorlet d'Alwine. Mais c'était un rapace et cela se sentait.

— Ce sont bien elles, confirma le jeune homme en riant. Tu ne le reconnais pas ?

Il fallut à la jeune femme un moment pour associer ces couleurs à l'insupportable jeune fauconnier qui avait si souvent fait office de conseiller à Saèrt, lors de sa présence à Maubourguet.

Il avait toujours essayé de minimiser les affirmations d'Erwan et il n'avait jamais semblé accorder la moindre attention à Tranit, sauf lorsqu'elle avait failli provoquer en duel un imbécile, dont elle n'était même plus sûre du nom.

— Tu crois qu'ils l'ont envoyé en sachant que nous sommes ici ?

La voix de Tranit trahissait son doute et Erwan fit non de la tête. Même lui pensait que c'eut été un peu gros comme manœuvre. Les Lannemézanais ne savaient probablement pas ce qui leur était arrivé ni qui étaient exactement leurs adversaires.

— Mais cela montre bien que le Miélan était impliqué dans cette histoire. Il n'est pas là par hasard.

— Je suis bien d'accord avec toi, dit doucement Erwan. Il était bien au service de Saèrt ?

Tranit confirma d'un petit signe de tête.

— Mais si je ne me trompe pas, lui glissa Erwan, alors que le chevalier descendait de son faucon en faisant d'inutiles simagrées censées le rendre plus impressionnant, ce serait ton beau-frère.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 29, 2023 ⏰

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Les larmes de Tranit - 8 & 9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant