CHAPITRE 46

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AS : Je sais, les derniers chapitres sont déjà beaucoup plus lourds que d'habitude et je viens de me rendre compte que celui-ci  fait presque le double d'un chapitre habituel....désolé...

* * *

Tiraillé par l'urgence de la situation, Erwan ne ménagea pas ses efforts pour retourner au plus vite auprès d'Alièn, qui terminait à peine d'installer son campement dans le petit temple, qui lui avait été attribué.

Il remarqua seulement que le 221 d'Adacie n'était plus là, mais ce n'était pas le moment de tout vouloir savoir. Il avait d'abord besoin du liaig.

Ce dernier finissait à peine d'allumer toutes les lanternes à quartz possibles et quelques braseros pour ses outils, quand il vit l'étrange sikni revenir avec deux hommes courant derrière et Erwan qui tentait de les rattraper.

Toubib ! hurlait la jeune cavalière. C'est 18 505 !

Le liaig n'avait pas encore vraiment compris le message qu'il découvrait le chevalet de bois qu'elle tirait et le corps fixé dessus.

— Alièn, avec moi ! Elle respire encore !

Le druide attrapa son désamagar et le pointa vers le corps fluet. Oui, dans le tube de cristal supérieur, il voyait bien le cœur battre, lentement, trop lentement.

— Elle semble s'étouffer, dit-il étonné.

Les paras posaient le chevalet directement au sol et le liaig réalisa qu'on avait essayé de crucifier la personne. Erwan était déjà dessus.

— Non, rien dans la bouche. Elle était dressée tête vers le haut, mais on ignore depuis combien de temps.

Le liaig laissa Erwan s'activer sur le visage de la jeune femme, sachant très bien que dans ces moments le jeune homme pouvait se montrer extrêmement violent puis il s'étonna presque.

— Tiens ? On dirait qu'elle porte un uniforme TTA.

— C'est Suwane, répondit hargneusement Erwan sans même relever la tête.

Le druide resta immobilisé de terreur ! Suwane ? Dans cet état et Adacie à moins de trente toises de l'autre côté du roncier.

— On va la perdre ! s'énerva Erwan. Toubib ! Qu'est-ce qu'elle a ?

La baffe d'Erwan ramena le druide sur terre et il se pencha à son tour sur son cou. Il pointa un œdème qui grossissait à vu d'œil sur le larynx de la jeune femme. Le percer ? Directement ? Pour la première fois de son temps passé avec Erwan, Alièn hésitait.

Erwan lui avait tant appris et il avait sauvé tant de soldats. Mais Suwane ? La responsabilité l'effrayait. Erwan lui avait enseigné la méthode Heimlich, si efficace pour quelqu'un ayant avalé quelque chose mais là ? Il fallait inciser l'œdème mais Suwane risquait de s'étouffer.

Erwan faisait glisser sa musette d'épaule dans laquelle il portait toujours son kit médical d'urgence. Le même qu'il avait toujours sur lui et qu'il avait renforcé depuis janvier 91 et son arrivée en Arabie Saoudite ! Même si plus de cinq ans plus tard certains produits étaient périmés, certains étaient tout à fait fonctionnels.

Ses doigts trouvèrent les pochettes en plastique souple et il reconnut celle contenant un scalpel et une canule métallique. Avec les risques NBC qui avaient couru, le jeune homme s'était équipé en conséquence.

— Alièn ! Une trachéo ! J'incise ! Maintenez-la ! cria-t-il aux assistants. Protégez ses mains !

Suwane n'avait que clouée au niveau des paumes, plus pour la souffrance que pour autre chose. D'ailleurs les liens étaient toujours en place, comme pour ses jambes, qui n'avaient pas connu ce funeste sort.

Les larmes de Tranit - 8 & 9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant