CHAPITRE 42

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AS : Je ne dirais pas que j'écris en flux tendu ; c'est (presque) pas vrai. 

Mais en m'efforçant de couper certaines parties qui pourront être utilisées dans le volume suivant... je ne peux m'empêcher de rajouter des détails ici ou là ... Cependant les 2 (ou 3?) derniers chapitres arrivent bientôt...!

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Les Sentinelles, 13 thermidor.

L'atelier était devenu bruyant !

Même si personne ne faisait réellement de bruit, deux bourreliers finissaient d'adapter une selle sur la poutre du sikni et cinq autres hommes de l'aéro travaillaient dans leur coin, sous la supervision d'Erwan, pour finir les dernières modifications du système d'étrier.

Avec la demi-douzaine d'élèves mousquetaires observant avec avidité tout ce qui se produisait, notant tout ce qu'on leur demandait de retenir et servant de coursier à quiconque avait besoin d'une pièce, cela faisait de l'animation.

Tranit s'était donc mise à l'écart avec Diérel, venu lui parler de leur opération. Lors de l'action, la jeune femme resterait avec Erwan et une escorte de hussards et de mousquetaires, tandis que les dragons mèneraient les assauts. Leur façon d'opérer, leurs tactiques que Diérel venait de lui présenter étaient trop différentes.

Mais avec ce qu'ils avaient réussi à réunir comme information sur le donjon de Castelbajac, ils avaient pu affiner leur projet d'assaut et l'ensemble se tenait plutôt bien. Ils ne seraient que cent soixante-dix au plus pour s'emparer d'un lieu qui demanderait au moins trois fois plus d'hommes, mais leur capacité d'intervention par les airs et l'objectif de bloquer au plus vite les accès pour empêcher les renforts adverses d'intervenir devait leur assurer une tranquillité toute relative, le temps qu'ils récupèrent leurs cibles.

Tranit terminait la mise à jour de ses notes avec le dragon lorsqu'ils furent rejoints par Cydrac. Tranit n'avait pas eu à lever la tête pour reconnaître la façon de taper du talon en marchant et l'extrémité du fourreau de son sabre traînant à terre.

— Qu'est-ce que c'est encore que ce truc, demanda l'officier en s'asseyant près d'eux.

— Une idée d'Erwan. Ça pourrait remplacer un dorkis lorsqu'on doit intervenir en kañv.

Cydrac manqua de s'étouffer de surprise et lança un regard méfiant à la jeune femme qui s'amusait de son air offusqué.

— On pourrait sans doute transporter deux de ces engins dans un 341. N'importe quelle troupe débarquée de nos hélicos bénéficie d'un avantage sur l'adversaire mais n'a pas de capacité de reconnaissance. Erwan a imaginé ça en voyant des élèves faire des pitreries.

Le hussard fronça les sourcils. Il connaissait suffisamment bien Erwan pour ne plus être surpris par ses "inventions".

Passé le moment d'étonnement, il regarda, toujours d'un air sombre et quelque peu dédaigneux, la poutre de bois longue de deux toises qui flottait à hauteur de poitrine. La selle venait d'être fixée, aux deux tiers de la longueur. Cela n'avait rien à voir avec un dorkis mais le hussard voyait où Erwan voulait en venir. Il poussa un petit soupir, exagérément appuyé.

— Et il a une idée de quoi c'est capable ?

— Aucune, s'esclaffa Diérel. Mais ça pourrait être utile quand on va devoir galoper avec tout notre matos sur le dos.

— Parce que ça semble aussi être l'engin idéal pour apporter des munitions ou transmettre rapidement des messages aux différentes unités, compléta Tranit. Tout ce que les chasseurs font pour nos GBK.

Les larmes de Tranit - 8 & 9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant