CHAPITRE 45

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Comme pour les autres chapitres avec des numéros, celui-ci n'a pas été aussi bien relu que les autres. Je m'excuse s'il y a plus de fautes ou d'erreurs que d'habitude.

Il devrait y avoir deux autres chapitres pour terminer ce volume 8&9. Ils devraient arriver d'ici dimanche prochain.

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Il fallait commencer par appliquer le plan pour pouvoir ensuite s'adapter. Tous les équipages de kañvs le savaient, eux qui venaient de passer les deux dernières décades à accumuler des dizaines d'heures de vol dans un nombre incalculable de circonstances.

En plus d'une amélioration considérable de leurs compétences, ils avaient cependant aussi découvert quelques faiblesses dans les magnifiques engins avec lesquels ils pouvaient voyager si vite.

Le principal, dans l'immédiat, était la position du copilote dans tous les modèles nécessitant un équipage de deux personnes. Le copilote et son FLAPACA étaient à gauche dans le cockpit, ce qui les pénalisait lorsqu'ils devaient approcher un objectif par la droite. Le fusil installé ne pouvait pas accomplir son rôle protecteur.

C'était un problème aggravé sur les modèles de transport qui disposaient bien d'un fusil latéral, mais celui-ci était aussi sur la gauche de la carlingue. Découvrir signifiait aussi qu'ils avaient réfléchi à cette situation et sans que cela soit parfait, ils pouvaient faire face. Il leur suffisait de modifier leur axe d'approche.

Les oiselleries situées aux coins du donjon étaient vastes et s'ouvraient aussi bien sur l'extérieur que vers l'intérieur de l'édifice. Conformément à ce qu'ils avaient établi ensemble, le premier 041 accéléra en faisant un large détour puis grimpa jusqu'au niveau du sommet, leurs bouteilles pleines le leur permettaient.

Le second allait passer par l'intérieur et n'avait donc pas besoin de modifier son approche. Il lancerait un signal pour les deux appareils de transports qui les suivaient, ceux qui allaient débarquer deux sections de combats sur les flancs pour descendre en rappel jusqu'à la galerie de l'avant-dernier niveau et iraient examiner les oiselleries situées sur la face nord.

Dès qu'ils se seraient croisés autour de la première, les appareils échangeraient leur place pour observer la seconde. Ils devraient revenir autour des deux appareils qui devraient avoir terminé de débarquer leurs troupes et rejoindre les deux derniers qui se poseraient près des oiselleries côté sud.

C'étaient des étapes simples mais malheureusement trop nombreuses, surtout pour un assaut en pleine nuit sur ce qui aurait dû être un sommet si pas déserté du moins assoupi.

Quelques trop brèves secondes après avoir commencé à survoler le donjon, le copilote vit bien que les deux oiselleries sud-est étaient désertes et fermées. Par contre à soixante-dix toises d'eux, celle désignée sud-ouest-int était ouverte et de la lumière en sortait. Pilote comme copilote jurèrent en même temps.

Le plan disait une chose mais l'urgence en commandait une autre. Le pilote ralentit violemment et pivota vers l'ouverture. Il hurla l'ordre de lâcher les huit flammèches courtes qu'ils embarquaient depuis que Suwane leur en avait prouvé l'utilité pendant l'assaut des Imprenables. C'étaient les mêmes munitions utilisées par les chariots de l'infanterie portée comme celle du Barcus ou de l'Etxalar.

Les éclats n'étaient pas assez efficaces, mais ça brûlait rudement bien. Deux battements de cœur pour freiner et se positionner, deux autres battements pour tirer au jugé dans la grande ouverture puis, après cinq autres et des éclats d'explosion, un immense rapace affolé tenta de s'enfuir de son abri en feu.

Le copilote était agrippé à son fusil lourd et tira trois coups avec la certitude de faire mouche. Mais l'oiseau semblait disposer d'une certaine liberté de mouvement aussi poursuivit-il son élan tout en tombant. Le pilote retint un juron et vira le plus vite possible pour échapper à sa masse qui plongeait droit vers le bassin sud.

Les larmes de Tranit - 8 & 9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant