XXXXII. Aveux

468 28 12
                                    

« Je vais partir

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.






« Je vais partir. »

Les mots avaient finalement quitté la bouche de Levi pour s'écraser dans l'air ambiant. Contre le corps de son aîné, Naho accusa le coup. Ses muscles se tendirent, sans pour autant qu'elle ne se mette à protester. Au lieu de cela, son silence résonnait comme une approbation pour le noiraud.

« Tu n'as pas peur que je meure ? » demanda-t-il après un court instant.

« Je te fais confiance. C'est comme ça que j'ai toujours fait, non ? »

« Cette fois-ci, ce sera différent. »

« Qu'est-ce-qui est différent ? »

Levi soupira longuement. Il ne pouvait plus reculer, à présent. Tout ce qu'il s'évertuait à cacher, il allait devoir l'avouer à Naho. Mais c'était difficile, pour lui comme pour un autre, de se déclarer faible devant la femme que l'on aimait. Par définition, la faiblesse était simplement synonyme d'un handicap. Après tout ce qu'il avait enduré et vécu, l'ancien Caporal-chef se refusait d'avouer qu'il pouvait encore être faible. Il s'était endurci, avait passé toute une vie à se construire, à prouver au monde qu'il était fort et qu'il méritait la place qu'il occupait dans la société, à la surface, dans la vie de tous les jours. Avouer maintenant qu'il était atteint par plus fort que lui relevait presque d'une infamie. Un triste coup du sort qu'il ne pouvait pas s'empêcher de penser être mérité.

« Moi. Je suis malade. » réussit-il à articuler, ses mots s'échouant sur la clavicule de la brune.

Naho tressaillit. Malade ?

La jeune femme attendit qu'il s'explique, ce qu'il mit quelques temps à faire. Levi choisit alors de conter les faits tels qu'ils étaient, en reprenant les mots que Jeanne avait eu à son égard la veille, et qu'il avait déjà répétés à Erwin et Hanji. Le discours ayant plutôt bien fonctionné sur lui, il espérait que le même effet se répéterait par la suite pour ses amis et ses proches. Ainsi, il raconta à Naho comment cette fameuse maladie s'était déclarée, comment, progressivement, le jeune homme perdait l'usage de ses membres. Il lui raconta également qu'il avait voulu jouer à l'homme, et qu'à force de trop jouer, il était en partie responsable de l'irréversibilité du processus, ou du moins de son accélération. Jeanne lui avait concrètement expliqué la veille que prendre part à l'expédition qui se profilait relevait d'une folie pure et simple. Levi avait longuement réfléchi, au regard du diagnostic de l'infirmière, de ses objectifs et valeurs personnels, et de l'avis de Naho, qui l'incitait à partir et à vivre l'expérience qui satisferait son corps en adrénaline. Il avait pesé le pour et le contre, conscient que son départ aurait des conséquences bien différentes que celles qu'il engendrerait s'il choisissait de rester. Il y a vingt ans, les choix qu'il pouvait faire n'avaient que peu d'impact sur son entourage presque inexistant. Aujourd'hui, il avait une femme, une fille qui l'attendaient à la maison, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Elles étaient toujours là, pour lui donner le sourire lorsqu'il rentrait et lui faire comprendre que sa place était bien là, avec elles.

Play It Again. [Levi Ackerman X OC] [Double Jeu/Reviens-moi TOME 3] | LEMONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant