XXXIX. Nativité enchanteresse.

443 27 11
                                    

Levi observait Naho qui, l'air paisible, paraissait plongée dans un sommeil on ne pouvait plus réparateur

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.





Levi observait Naho qui, l'air paisible, paraissait plongée dans un sommeil on ne pouvait plus réparateur. Sa respiration régulière berçait le jeune homme, qui se serait presque endormi aussi, s'il n'était pas trois heures de l'après-midi. De plus, il se devait d'être en pleine forme pour ce qui allait lui arriver. Depuis le temps qu'il attendait, Jeanne cette fois-ci ne devrait certainement plus tarder. En effet, voici près de trois quart d'heures que le noiraud avait été sommé d'abord d'aller faire un tour, puis de se rendre au chevet de son amante pour veiller sur elle. Les jours s'étaient écoulés, et avec eux le temps. Le terme de la grossesse de Naho s'était précipité sur eux comme un ouragan, à l'exception faite que cet ouragan était supposé être calculé. Lorsqu'ils avaient senti le terme se profiler, tous deux avaient décidés de se rapatrier au QG du Bataillon d'Exploration, pour que Naho soit surveillée médicalement parlant par une personne de confiance. Levi ne souhaitait prendre aucun risque lors de la naissance de leur enfant, et voulait le meilleur pour sa brune. En l'occurrence, le meilleur signifiait l'infirmerie du QG. Comparé à leur maison à Rose, les choses étaient vites réfléchies.

Ils avaient gagné le QG deux jours plus tôt, avant l'apparition des premières contractions. Le travail avait commencé bien tôt pour Naho, qui les sentit arriver dès le lendemain matin. Le déclenchement de l'accouchement ne se fit pas sans complications : le fruit de leur amour semblait à l'aise et bien au chaud dans le corps de sa Maman. Il fallut à Naho de nombreux tours de la cour et du jardin du QG pour enfin sentir que le moment arrivait. Heureusement, le reste du processus se déroula sans accrocs, malgré l'angoisse qui rongeait la future Maman, et qui amputait complètement le futur Papa. Levi avait assisté à toutes les étapes de cette longue matinée, restant jusqu'à voir le corps ensanglanté de leur enfant dans les bras de Jeanne, et jusqu'à entendre le cri de soulagement poussé par Naho après plus d'une demie-heure d'effort. Elle avait transpiré, dégoulinante de sueur, et l'association de son état et de tout ce que Levi avait sous les yeux - fluides corporels et autres liquides - avait obligé l'ainé à un effort considérable pour ne pas fuir de dégoût. À la place, il s'était concentré sur l'acte qu'ils étaient en train d'accomplir, avait laissé Naho serrer sa main jusqu'à la lui broyer sans broncher. Il se focalisait sur ce que cet accouchement représentait. Le début d'une nouvelle vie, la fondation d'une véritable famille au sens sociétal du terme - une Maman, un Papa et un enfant - mais aussi la concrétisation d'un amour tempétueux, chaotique mais terriblement profond et sincère.

Le noiraud avait d'abord pensé qu'il ne désirait pour enfant qu'un garçon, et que voir sa femme mettre au monde une petite fille ne lui ferait ni chaud ni froid. Il fut très surpris de constater que sa réaction n'avait pas été celle qu'il aurait escompté de sa propre part. Faisant abstraction du liquide dans lequel baignait celle qu'il pouvait à présent appeler sa fille, Levi s'était retrouvé tout à fait attendri, bouleversé par cette petite qui hurlait, braillait jusqu'à s'en briser les cordes vocales. La vie l'habitait, elle respirait convenablement, tout semblait aller pour le mieux. Jeanne avait laissé Naho prendre sa fille dans ses bras, leur expliquant qu'elle leur laissait quelques instants pour se décider sur le prénom du nouveau petit ange de leurs vies. La jeune Maman n'avait pu retenir ses larmes lorsqu'épuisée, elle avait senti son minuscule corps tout chaud contre sa poitrine, entre ses seins. Elle l'avait serrée fort contre elle, invalidant une fois de plus tout ce que sa propre mère ressentait où avait pu ressentir à son égard. Comment pouvait-on détester son propre enfant ?

Play It Again. [Levi Ackerman X OC] [Double Jeu/Reviens-moi TOME 3] | LEMONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant