Patience (w/ Justin Bieber)

Chapitre 47

« Tu m'as pris tout ce que j'ai toujours voulu. »

Justin ne me quitta pas des yeux. Il recula pour m'observer, et il ne put retenir un nouveau sourire.

- Tu es magnifique dans cette robe, lâcha-t-il sans que je ne m'y attende.

La robe que je portais - celle qu'il avait achetée et celle que Kaylee avait soigneusement choisie - était d'un vert canard, parsemée de paillettes comme si une fée avait constellé de la poussière d'étoile dessus. Les bretelles étaient fines, et s'entrelaçaient dans mon dos presque entièrement nus. Dans cette robe, je me sentais presque complètement dévoilée, et Justin me dévorait du regard avec une telle avidité que je frissonnais.

J'entendis Shawn glousser derrière moi. Personnellement, j'étais encore sous le choc, à tel point que je ne savais pas quoi penser ou dire.

- Quel canard, se moqua Shawn.

Justin le menaça de lui lancer le bouquet dans le visage.

- Tais-toi et ramène ta chérie à la maison, rit-il. Elle serait mieux à dormir dans un vrai lit.

- Très bien, répondit Shawn. Je vous laisse tous les deux. Prends bien soin d'elle.

Justin acquiesça.

- Mais-

Je m'interrompis. Je ne comprenais tellement rien que j'étais incapable d'aligner ne seraient-ce que trois mots, ou faire une phrase correcte.

Shawn monta dans sa voiture, démarra la voiture, et s'en alla, sous mes yeux ébahis. Lorsqu'elle disparut dans l'obscurité de la nuit, je me tournai vers Justin. Celui-ci me regardait déjà, un sourire narquois dessiné sur le visage.

- Tu fais une drôle de tête, se moqua-t-il.

Je le poussai doucement pour qu'il s'éloigne de moi, comme si sa proximité avec moi m'étouffait. Un de ses sourcils se leva, surpris par mon geste.

- Il est tard, Justin, soufflai-je. Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je t'avais promis que je viendrai, non ? plaisanta-t-il.

- Oui, mais pas je n'imaginais pas que tu viendrais à deux heures du matin, rétorquai-je.

Il grimaça.

- Je sais, fit-il. Mais j'ai de meilleurs plans pour nous deux. Suis-moi.

Il prit ma main avec confiance et me tira vers lui.

- Là, maintenant ?

- Prends le bouquet, ignora-t-il. J'espère qu'elles te plaisent.

De ma main libre, je pris le bouquet qu'il me tendait. Les fleurs étaient toutes bleues. Des hortensias. Je sentis la chaleur monter jusqu'à mes pommettes tandis que l'odeur des plantes me parvint.

Mais je n'eus le temps de le remercier et de le complimenter pour cette jolie attention qu'il m'attira vers sa voiture, m'ouvrit la portière, et m'obligea presque à poser mes fesses sur le siège côté passager. Il fit rapidement le tour de la voiture pour s'asseoir à ma gauche et s'empressa de démarrer.

- Où est-ce qu'on va ? demandai-je avec curiosité.

C'était comme si toutes les frayeurs qu'il m'avait provoquées aujourd'hui s'étaient presque totalement volatilisées. Lorsque je l'avais vu, dans sa tenue, aussi magnifique, et me regardant avec cette lueur dans les yeux qui voulait dire tant de choses, comment pourrais-je m'énerver maintenant contre lui ?

- Dans notre jardin secret, me dit-il.

Je n'en demandais pas plus tandis qu'il continuait de rouler, et que je l'observais, avec trop de questions qui tournaient en boucle dans ma tête comme un vieux vinyle.