— Je pars au boulot, chérie! M'embrassa t-il la joue avant de gagner la porte de manière un peu précipitée.
— À tout à l'heure, Andrews. Fais attention sur la route.
Des traits arqués signent de ma bonne humeur scotchaient mon visage. Andrews partit un sourire aux lèvres, me laissant seule dans mon appartement. Sa douce odeur disparaissait dès les secondes suivantes, et uniquement le son des deux poissons nommés: April et Néo recouvraient la pièce. C'était nos poissons, les poissons que nous avions choisis et achetés ensemble.
Trois ans auparavant, lorsque je suis revenue à Milford. Les rues, les gens, l'atmosphère de la ville endormit par une longue et lente pluie continuelle, rien n'avait changé. J'ai été de retour dans cette ville inchangée, et j'ai repris mon atelier de dessin comme avant.
Au début, les habitués me regardaient de manière perplexe et silencieuse. J'étais recouverte de mes bandages car les plaies de mes mésaventures maudites n'avaient pas encore totalement cicatrisé. Les rumeurs sur mon état ont fait un rapide lien avec les informations de kidnapping tournées dans toute l'Amérique. Dès lors, mon atelier à perdu en client et en réputation. Je ne gérais plus le petit studio de dessin tranquille, je gérais selon eux, un petit studio de dessin hasardeux.
Dans la foulée du temps, Andrews est devenu mon compagnon. Nous nous sommes mis ensemble, il y a désormais six mois. On s'est rencontré dans Le Petit Chocolat, un café qui vend tout sauf du chocolat. Je lui ai dis ne pas vouloir de relation, je n'étais pas encore prête. Il m'a comprise et m'a laissée beaucoup de temps. Il ne m'a pas forcée et passait de temps en temps me dire un petit « Salut » chaleureux.
Son regard était d'une innocence dérangeante. Pourtant son attention portée sur moi me réconfortait. J'ai fini par lui donner une chance, et après plusieurs mois de relation saine. On décida qu'il séjournerait de temps en temps chez moi, et nous nous sommes achetés des animaux de compagnie.
J'avais enfin une vie et un quotidien libre... enfin il restait un problème:
Colton Lamb.
Il m'avait téléphoné mais ne semblait être au courant de rien. Peut-être seulement que je sois devenue mannequin pour une agence connue avant de retourner dans mon terrier.
En pyjama, j'avais pris congé au près de moi-même. Une des bonnes choses d'être en auto entreprise, c'est que tu peux prendre congé quand ça t'arrange. Pas de problème de planning avec des collègues , ou encore de refus de prendre ses vacances là pour tel ou tel raison. Non, il suffit juste de prévenir les clients et de reporter quelques séances et puis c'est bon.
Dans un geste mécanique, j'avais emmené ma main à ma bouche, je baillais de fatigue, j'avais peu dormi comme toujours. J'étais souvent épuisée et mes cernes ne démontraient pas le contraire. J'avais beau sourire et dire que tout allait bien, mon corp lui commençait à se fatiguer au fur et à mesure du temps.
Je quittais des yeux la porte par laquelle Andrews et moi sommes quotidiennement les seuls à entrer et à sortir. Je partis me laver et enfiler des vêtements plus propres. Je bus ensuite directement dans la brique du lait tout droit sortie du frigo, et le reposais après quelques gorgées à sa place initiale. Je sautais sur le canapé, et comme depuis maintenant trois ans, je me laissais visionner d'un regard involontairement vide et désintéressé la télé allumée en face de moi.
Je passais le temps comme ça...
Quelques heures plus tard, la sonnette de ma porte se fit entendre dans l'après midi. Je fronçais les sourcils et je soupirais de mécontentement de venir me déranger en ce jour de repos, si rare de nos temps. Je me levais par la suite le visage fermé, et ouvris la porte.
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Dangerously attractive [TOME 2]
General Fiction𝐃𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭. 𝐄𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫. 𝐌𝐀𝐑𝐘, après trois ans, a réussi à se reconstruire une vie stable et selon elle saine. Toutefois derrière cette image simple et agréable, ell...