Dangerously attractive [TOME 2]

~Chapitre 35~

Toujours agenouillé face à Evan tout en m'occupant de sa plaie, ma mauvaise plaisanterie passa mais le sentiment satisfaisant de lui avoir assigné un réel agacement n'avait toujours pas disparu, et mes lèvres arquées vers le haut étaient de signe.

Légèrement penchée pour avoir un meilleur accès à la blessure de mon ex-partenaire, l'écoulement était plus lent maintenant qu'on la soignait mais le sang sortait toujours. Pourtant au fur et à mesure que mon soin avait lieux lui, mon front se plissa au moment où je me mis à examiner plus attentivement l'ouverture dans laquelle de la chair pouvait même se faire voir.

— Qu'est-ce que tu fais?

— Attends, je regarde un truc.

Un élément qui suscitait ma confusion dans la plaie d'Evan. Même si j'avais décidé au début de ne pas le toucher directement, je fis une exception pour ce geste-là.

Jusqu'à maintenant placée le long de mon corps, je dégageais mon bras gauche et la posa contre le torse d'Evan avant de la faire glisser sur l'ouverture supérieure de sa plaie. Je sentais ses muscles se contracter à mon contact comme s'il venait de recevoir une légère décharge électrique qui manquait de peu de parcourir mon corps aussi, alors que je fermais les yeux pendant quelques secondes pour me reconcentrer sur ma tâche.

— Monsieur est sensible aujourd'hui?

— Ouais, peut-être qu'il l'est à cause d'une certaine personne.

Je m'immobilisais devant sa franchise, ignorant son regard particulier à mon égard que je tente de fuir depuis que je me suis mise à le soigner.

— Tu ne vas pas t'amuser à jouer le malicieux avec tes sous-entendus?

— Difficile dans cette position, tu ne penses pas?

Il s'en était bel et bien rendu compte....

Je pouvais sentir une seule et unique sueur perlée mon front alors que mon cœur se remettait de moins en moins de cette situation en prenant du recul. — Ça ne va pas... ça ne va pas du tout même! Ce malaise que je ressentais, que j'arrivais à camoufler était dur à supporter, d'autant plus maintenant.

Il devait désormais voir la panique qui trahissait la tête impassible que j'avais emprunté, j'avais cette supposition et elle s'accentua lorsque je le vis du coin de l'œil écarter davantage les jambes, et balancer sa tête sur le côté.

Non, non, non, non! Ce n'est pas bon du tout, je dois changer de sujet tout de suite!

— Evan, dit moi quand ça fait mal.

Gardant la tête baissée pour qu'il ne voit pas mon visage et pour rester fixé par ma précédente observation de la plaie de mon ex-partenaire, je récupérais une pincette métallique dans la mallette derrière moi et écartais délicatement la chair d'Evan fragmentée en deux.

— Ça fait mal? Lui demandais-je en m'imaginant un certain seuil de douleur si j'avais été à sa place.

— C'est supportable.

Il est fait en pierre? J'aurais déjà hurlé depuis longtemps.

— Mais qu'est-ce que t'es en train de faire?

— Tu vas voir... lui dis-je en cessant tout mouvement avant de mettre en exécution ce que je pensais faire. Je le redis mais dis moi vraiment quand ça commence à faire mal.

J'insistais sur cette indication et l'affirmation soufflée qui s'en retourna, me permit d'opérer à l'action qui suivit mon examen de plus tôt. J'éloignais dès lors davantage la coupe sanguinaire présente sur l'abdomen du mafieux, et rapprochais mon visage de la plaie pour mieux voir l'intérieur de la déchirure ce qui me glaça pendant un instant le sang.