~Chapitre 12~

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Au lendemain de mes quinze heures d'activité liant à la suite scolaire et à la mission, je venais de me réveiller. Je dois dire que je n'ai jamais autant voulu sécher un jour de cours de toute ma vie. Entre le manque de sommeil, ma famine permanente car après mon altercation avec Evan l'envie de manger m'a été coupée, mais elle a eu vite fait d'être reconvoquée à l'appel dans la nuit : Je. N'en. Pouvais. Plus.

J'étais à bout.

Me levant de mon lit tel un paresseux, je vais me doucher après avoir ouvert les fenêtres de ma chambre. Ma séance d'eau chaude et de savonnage fini, je partis faire mon lit et toutes mes autres préparations ou activités matinales avant d'allumer mon téléphone pour y voir afficher : Mercredi, sept heures.

Mais également un message non ouvert datant d'hier soir. Quelque peu curieuse, assise sur une chaise, au beau-milieu de mon petit-déjeuner j'ouvris le message en question et vis que c'était un message de Andrews qui me souhaitait une bonne soirée.

Si seulement je pouvais passer une seule bonne soirée, ça serait bien...

Sans attendre, je lui répondis au vu des circonstances par une bonne journée de travail ou de congé, puis je partis faire ma vaisselle étant donné que je venais de finir mon bol de céréales au lait froid.

Environ une heure fut passée, et j'eus le temps de prendre mes cahiers et outils pour mes cours de la matinée jusqu'à la fin d'après-midi, ainsi que d'appeler mon taxi privé pour qu'il vienne me chercher direction Springfield. Au moment où j'eu un message du véhicule m'indiquant qu'il était déjà sur place, je mis ma veste à capuches noire face au temps menaçant une pluie forte, je pris mon sac puis mes clés afin d'ouvrir la porte.

À l'extérieur comme prévu, la température était plus basse que d'habitude et le ciel grisâtre ne faisait que confirmer mes doutes. Fermant la porte derrière moi, au moment où je tournais en direction de mes escaliers je remarquais une personne de dos.

Pas encore, ça ne peut pas être encore lui...

J'essayais de rationaliser mes pensées et de me calmer, mais ces choses que je désirais, étaient de plus en plus dure à mettre à exécution. Sans perdre de temps et sans faire attendre mon taxi, je descendis les escaliers. À l'instant où j'ai dépassé Evan, je sentis son attention se relever vers moi. Une attention que je ne pris pas la peine de croiser puisque je ne le regardais pas. Juste avant de m'éloigner trop loins je le conseillais d'un ton impassible que j'essayais de maintenir jusqu'à la fin de ma phrase :

— Je ne sais pas ce que tu fais là mais tu devrais partir, tu n'as rien à faire ici.

Gagnant la voiture à quelques mètres, j'y entrais et me forçais à ne pas porter mon attention vers les marches grises à travers la vitre teintée du véhicule. Je n'ai rien à lui dire, c'est le mieux pour tout le monde. Je m'enfonçais dans mon siège, mon sac sur les cuisses, la tête en arrière, j'avais fermé les yeux et soupirais fortement.

Le chauffeur avait sûrement déjà remarqué mon épuisement et la présence d'Evan près de chez moi, pourtant il ne posa aucune question. Il était resté silencieux à ce sujet comme s'il ne voulait pas rendre la situation encore plus pénible.

— J'ai entendu dire que la visite s'est passée sans accroc, s'introduit le chauffeur pour détendre certainement l'atmosphère.

— Je n'ai fait qu'improviser et suivre ce qu'on m'a dit de faire. Rien de très spectaculaire.

— Au contraire! Vous devriez peut-être envisager l'idée de vous ouvrir les portes pour être actrice.

À la phrase du conducteur, je ne pus étouffer un léger rire amer. Jamais je ne pourrais travailler en tant qu'actrice, je sais faire semblant, incarner un rôle et le maîtriser. Mais contrairement aux personnes qui travaillent pour acquérir au mieux cette compétence et qui sont heureux de la posséder. Moi je suis toujours entre me détester de savoir si bien l'utiliser ou aimer le fait que cette chose m'aide au final.

Dangerously attractive [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant