~Chapitre 3~

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— Partez. Je n'ai plus rien affaire avec vous.

— On dirait bien que je ne t'ai pas manqué. Remarqua le trentenaire d'un rire sarcastique.

— N'essayez plus de me contacter. Terminais-je en sortant du parapluie.

Trempée par la pluie violente tout autour de moi, j'espérais de toute mon âme ne plus jamais rencontrer l'orchestrateur de ma mort préméditée. Juste revoir un de ses visages, me donne envi de m'enfuir loin d'ici.

Je partais et ce pour de bon loin du chef mafieux. Ma mains sur la poignet de la porte, je sentais le regard perçant et glacial de mon ancien employeur, un regard à faire tuer une population entière. Quand je pense qu'auparavant il avait ce sourire et ce regard bienveillant et presque compatissant, j'ai vraiment du mal à croire qu'il soit la même personne.

Derrière moi je voyais juste un commandant de gang, près à tout pour que tout aille comme il le souhaite. Sans accroche, sans problème et manifestement. Quitte à manipuler, menacer, tuer ou encore kidnapper.

Il n'a fallut que de quelques phrases sensibles, prononcé par ce serpent vénéneux pour que je me retourne, paralysée sur place.

— Ton compagnon semble très attaché à toi, et ta réputation d'après les habitants d'ici semble plutôt bonne. Remarqua t-il d'un ton pensif avant de prendre un air ferme. Je sais que tu vas bientôt devoir aller à Minnesota, là où ton tout premier enfer a commencé.

Premier et malheureusement pas le dernier...

— Ce jeune homme du dénommé Colton Lamb te l'a ordonné? Il t'a obligé à partir, n'est-ce pas?

Il insistait, il savait, il était confiant de ses propos. Le souffle commençait à me manquer, je respirais fortement et durement. Je ne pouvais pas empêcher mon corps de réagir, il tremblotait de frayeur et une sueur froide coulait sur mon front. Les yeux écarquillés de suprise et d'effroi, les mots du patron en face de moi raisonnaient dans ma tête. Ils m'ont suivis, ils se sont renseignés encore une fois sur moi.

Christian Spark ne m'a laissé aucune liberté.

Il me l'avait pourtant promis.

— Vous ne... vous ne pouvez avoir... vous ne pouvez pas vous renseignez sur moi comme ça!

J'avais essayer de crier de rage mais ma voix me lâcha, au milieu par crainte. Un large et long arque se dessina sur son visage comme une sorte de rictus malicieux tombant presque vers quelque chose de diabolique devant mon état. Il savait que j'avais peur.

— Tu vas devoir encore une fois sortir de ta vie ta seule source de bonheur. Je comprends ta situation. Mon ex-femme à du me quitter quand elle a découvert mon véritable métier. Ce ne fut que tristesse, j'aurais aimé retourner dans le passé pour mieux recacher cette arme qui était sur une simple étagère. Me révéla le mafieux avec un visage mensongèrement attristé.

— Laissez moi... arrêtez de me suivre. Je... je ne veux rien perdre. J'ai enfin... réussi...

J'étais fatiguée. Fatiguée de devoir me battre continuellement sans avoir de réelle échappatoire. Je n'en pouvais plus. Il l'a dit, tout le monde le sait: Je n'aurais plus rien dans peu de temps, et je vivrais encore une fois sans but concret.

Je vivrais avec le sourire aux lèvres pour les autres, pas pour moi.

Je baissais la tête au fur et à mesure que le directeur me dévoila, les vérités auxquelles j'aurais aimé fermer les yeux. Il me disait tout ça avec un air faussement compatissant, je l'appercevais par moment sourire de mépris. Il avait raison. Si mon moi d'il y a trois ans me voyait aussi lamentable qu'aujourd'hui, je me serais moquée de moi-même. J'étais sensée être heureuse, pourtant ceux qui peuvent voir au travers de mon masque savent très bien que mon état mental empire de jour en jour.

Dangerously attractive [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant