Après la venue du chef des mafieux, quelques jours sont passés. Je n'eus aucun signe ni de vie, ni de nouvelle de la part de Colton ou de M.Christian. Ce temps était paisible et calme, sans la pression de ses deux facteurs de troubles. J'étais toujours avec Andrews qui prenait soin de moi, toujours un sourire aux lèvres. Ces jours-là faisaient du bien.
Il était dix-huit heures.
Une lumière éclatante éclairait à la perfection la salle de dessin, au contraire de l'extérieur, sombre dans lequel le ciel menaçait la tombée d'une autre de ces pluies assourdissantes et effrayantes. Dans mon atelier à l'atmosphère toujours aussi accueillante, quelques ados me saluaient avant de partir, un sourire poli sur le visage. J'aimerais aussi pouvoir sourire avec tant de sincérité. C'était le dernier groupe, je n'allais pas tarder à fermer l'atelier.
Pendant que je rangeais le matériel de dessin derrière moi, la porte s'ouvrit. C'est alors que je vis, Andrews entrer qui tenait un parapluie fermé. Il le posa, me rejoignit et m'embrassa tendrement tout en prononçant un petit « Salut ». Je lui renvoyais alors ses salutations avec mon sourire habituellement, factice sur le visage.
— Je pensais que tu allais monter par l'escalier extérieur...
— J'aurais pu, mais la lumière de ton atelier était allumée, alors j'ai voulu passer te voir en premier.
— Je vois, d'ailleurs je viens de m'en percevoir. Mais tu as finis tôt, relevais-je un peu étonnée.
— Je te retourne la remarque. À cette heure-là tu es encore avec ces trois enfants.
— Dit toi, que tu les as manqués de peu, continuais-je à ranger de mon côté.
Andrews ne répondit rien, et regarda les quelques tables en bazar du à l'oublie de rangement de certains de mes élèves mais également des chaises non rangés. Je suivis rapidement son attention et compris immédiatement ce qu'il comptait faire.
— Il y a un sacré désordre quand même. Laisse moi t'aider.
— Non, non pas besoin!
Bien qu'Andrews était entrain de prendre une boite de crayons, je maintins son bras, pour l'arrêter. Il n'avait pas besoin de se déranger pour moi. Il s'aperçut de ma prise, et posa sa main non occupée sur la mienne. Un arc tendre était tracé sur ces lèvres.
— Ça ne me gêne pas de t'aider après mon travail.
— Mais, je... peux le faire seule.
— Ne discutes pas. Je. Vais. T'aider. Alors ne me rejettes pas, dressa t-il une expression inquiète effaçant tout sourire.
Je ne voulais pas voir ce visage. Il devait sourire, au moins pour nous deux. Je n'aurais pas du refuser.
Je posais ma tête contre son torse par abandon, je ne veux pas me battre avec lui. Je ne me battrais jamais avec lui. Il comprit alors que je n'allais pas le stopper davantage. Il déposa la boite de crayon sur la table à notre gauche puis il me caressa les cheveux avec une délicatesse et une tendresse qui réconfortaient un peu mon cœur vide.
Dans une proximité qui ne me mettait pas le moins du monde mal à l'aise, la porte claqua violement contre le mur. Elle laissa alors débouler la pire personne qui pouvait débarquer ici, en ce moment même: Colton.
Il nous vit.
Je le vis.
Andrew le vit.
Je ne pouvais pas avoir une situation, pire que celle-là.
Le visage de mon premier contractant se froissa de colère en nous voyant. Je n'imaginais même pas quel genre de sort, il pourrait réserver à Andrews et moi, pour notre intimité qui pour lui m'était interdite. Il devenait rouge de rage, j'avais peur. Peur de lui, de ses attentes, de ce qu'il pourrait faire à la seule personne pour laquelle je souriais malgré le vide en moi. Je ne savais pas quoi faire.
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Dangerously attractive [TOME 2]
General Fiction𝐃𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭. 𝐄𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫. 𝐌𝐀𝐑𝐘, après trois ans, a réussi à se reconstruire une vie stable et selon elle saine. Toutefois derrière cette image simple et agréable, ell...