~Chapitre 19~

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Sombre et infini.

Je ne voyais rien, et je ne ressentais rien mais une odeur désagréable envahissait mon odorat. Une odeur porteur de souvenirs anciens et terrifiants pour moi. Cette senteur mélangeait l'odeur du sang, de médicament et de maladie. Sans ma vue, je ne pouvais pas affirmer où je me trouvais mais mon odorat me donnait déjà un avant-goût de ce que j'ai toujours surnommé: L'Enfer des Malades.

Je ne pouvais pas déterminer le nombre d'heures qui semblaient s'être écoulées depuis que j'avais fermé les yeux. Toutefois, je finis tout de même par ouvrir les paupières doucement et une douleur crânienne me frappa soudainement, faisant divaguer davantage l'état de santé dans lequel se trouve mon corps blessé.

Mon cerveau qui traitait jusqu'à selon moi depuis peu l'ensemble des informations que lui envoyait mes différents sens, se trouva en l'absence de la vue. Je saisis rapidement, la condition qui m'était offerte. Je ne voyais rien, ma vision était complètement flou ne me permettant pas de confirmer mes doutes sur le lieu où je me situais. Je n'appercevais que vaguement une ombre, à l'allure imposante, à droite de mon chevet.

— Ev... Evan?

L'apparence brouillée se redit, et j'en conclus que c'était bel et bien lui. Au fond de moi, je ne voulais pas croire en cette réalité, mais mes inquiétudes se firent très rapidement confirmer.

Réduite au silence, un bruit sourd semblable à un grincement de chaise se fit soudainement entendre, remplaçant le silence de quelques secondes après ma reprise de parole.

La personne qui semblait être le mafieux laissa échapper dans un soupire : « Merde, un médecin. », avant de se lever. Dans l'incapacité de tourner la tête pour avoir un réel champ de vision total, après un son de pas précipités et un souffle court qui traversèrent la longévité de la pièce, j'entendis le bruit d'une porte s'ouvrir.

J'étais seule dans la salle, ma vue était défaillante et les seuls sens auxquels je pouvais à peine utiliser à bon vouloir étaient mon ouïe et mon toucher. L'absence de ces sens, me perturbait un peu, mais l'état de mon corps me dérangeait encore plus. Je peinais à bouger ne serait-ce qu'un seul muscle car essayer me faisait déjà assez souffrir.

A moitié consciente, je réussis à capter une conversation assez mouvementée qui s'entreprenait entre deux individus hors de la salle où j'étais.

Tandis que mes paupières étaient déjà prêtes à se refermer sous une fatigue pesante due à ma migraine étrangement intense. La porte se réouvrit avant de se refermer doucement et laissa découler le retour de pas mais cette fois-ci bel et bien différent et hâtif.

Evan réapparut dans mon champ de vision, et je sentis la présence d'une autre personne à ses côtés. Malgré les efforts incommensurablement que ce mouvement me demande, et la douleur aiguë qu'elle me procure, je tournais la tête et vis une autre ombre qui semblait habillé d'un vêtement long et blanc.

— Un... docteur?

— Bonjour Mme.Weaver, vous vous êtes enfin réveillée. Prenez de ceci, vous en aurez besoin pour parler et soulager vos douleurs.

Avant que je ne saisisse quoique ce soit, ce qui paraissait être un docteur me tint par les épaules et je sentis les mains d'Evan maintenir mes hanches afin d'aider l'individu habillé d'une veste blanche à me redresser.

Leur toucher m'était un peu dérangeante, et l'idée de les repousser pour m'asseoir correctement seul ne me traversa l'esprit qu'une demi-seconde en raison des symptômes maladifs qui accaparaient déjà toute mon attention.

Je saisis le verre d'eau qui passa devant mes yeux, l'ouvris et y bus quelques gorgées après avoir placé dans ma bouche trois comprimés qui m'ont été tendu. L'eau coula le long de ma gorge et jamais je n'aurais imaginé penser de cette manière, mais je dois dire que la sensation était incroyablement agréable.

Dangerously attractive [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant