— Alors comment vous sentez-vous, aujourd'hui?
De nombreux jours sont passés après mon appel avec Naomi. Durant tout ce temps, j'ai essayé d'oublier et de penser à autre chose alors je n'ai rien dit à Evan sur ma découverte du marché qu'il a entrepris derrière mon dos. Par ailleurs, en ce qui le concerne, comme il me l'avait dit, il m'a bel et bien rejoint le soir même de son départ. Pour une fois qu'il fait quelque chose qu'il dit...
Cette nuit-là, alors que je m'efforçais à m'endormir suite à ma discussion téléphonique avec la mafieuse au grand cœur, il est arrivé dans ma chambre d'hôpital environ une heure après. Le silence régnait dans toute sa splendeur à l'intérieur de la salle, alors je pus l'entendre avec essence, se coucher sur le lit pliable que lui a apparemment fourni l'hôpital le premier jour où il a mis un pied dans le centre.
Le temps s'entremêla à chacun de mes jours dans le centre et il s'écoulèrent terriblement lentement, à un point que psychologiquement je commençais à défaillir. Aujourd'hui, au milieu de l'après-midi, le Dr.Vincent m'a rendu visite pour refaire un des contrôles de santé qu'il avait l'habitude de faire tous les deux jours.
Selon lui, la pire chose qui pourrait m'arriver en cas de problème lors de ce bilan est un prolongement de mon séjour hospitalier. Alors je ne saurais dire à quel point, à chaque fois qu'il venait me voir pour ses notes qui résultent de ma santé, j'essayais toujours de me montrer sur mon meilleur jour.
Rester à Saint Elizabeth's m'épuisait et d'après les soufflements d'ennuis d'un certain homme à mes côtés, je n'étais pas la seul à l'être.
— Je pense que ça va beaucoup mieux, docteur.
— Je vois que votre respiration semble plus régulière, la ligne graphique de votre rythme cardiaque s'est bien harmonisée. Releva-t-il en soulevant deux-trois papiers présents dans ses mains pour voir le fameux graphique.
— Oui. D'ailleurs je n'ai plus mal à la gorge, j'arrive à contrôler mon corps normalement, et je revois de nouveau, et je peux bouger comme je le souhaite. Est-ce que je vais enfin pouvoir rentrer chez moi?
J'ai pris involontairement un vitesse de voix rapide, signe de mon impatience. Aux yeux du docteur, je devais ressembler à un jeune enfant pressé de retrouver son lit douillet et sa cabane construite sur un arbre, mais actuellement l'impression que je dégageais était la dernière chose dont je me souciais réellement.
Je voulais juste partir, c'était de ça donc je me préoccupais le plus.
Le docteur sourit légèrement sous ma réaction et je compris que je devais attendre et lui laisser la parole.
— J'ai reçu l'analyse de votre sang pas plus tôt que ce matin, j'ai pu constaté que les toxines de vos médicaments dans votre organisme ont disparu. Votre état a eu vite fait de récupérer en une semaine et demi. C'est impressionnant.
Un arc se forme sur mes lèvres, le docteur commençait son bilan de santé de manière très positive.
— Vous avez bien fait de l'avoir accompagné.
Il prononça sa dernière phrase en inclinant son stylo vers Evan installé sur une chaise à côté de mon lit d'hôpital, dos à moi. Et mon visage se ferma.
Pourquoi faut-il toujours bien commencer, si c'est pour ternir les choses juste après? Je me sens juste comme une imbécile, de cette façon.
— Vous savez, s'adressa t-il à nous deux, les patients qui possèdent un proche à eux pour les soutenir ont tendance à guérir plus rapidement.
Allez dire ça à mon ancien psychiatre...
Alors que dans mon enfance, je piquais des crises de colère ou pleurais toutes les larmes de mon corps pour ne pas me retrouver seul dans cet hôpital psychiatrique. Puisque le Dr.Harper avait décidé qu'il serait mieux pour moi d'être seul pour me soigner, personne n'est jamais entré dans le centre avec moi. Ma mère avait juste l'habitude de m'attendre à la sortie, toujours avec ce regard mi désolé mi confuse.
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Dangerously attractive [TOME 2]
General Fiction𝐃𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭. 𝐄𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫. 𝐌𝐀𝐑𝐘, après trois ans, a réussi à se reconstruire une vie stable et selon elle saine. Toutefois derrière cette image simple et agréable, ell...