— Tu veux que je t'aide ou pas pour tes affaires?
— Non, je vais me débrouiller.
Andrews, sa mallette de travail et un sac assez imposant en main, se situait près de la porte d'entrée. Cela va bientôt faire un mois que je cohabite avec lui, et je commence à m'habituer à sa présence chez moi. Pourtant ce n'est toujours pas suffisant pour qu'il puisse rester de manière permanente. Andrews le sait et il a décidé d'attendre jusqu'à ce que je me sente prête à ce qu'on vive ensemble.
Face à mon compagnon, je l'observais, je l'admirais une dernière fois, avant qu'il ne franchisse la porte pour aller en direction de son chez lui en voiture. Habituellement son visage est marqué par une joie accoutumée et une légère déception qu'on se sépare, mais aujourd'hui son expression est étrangement dérangée. Il ne souriait pas vraiment, et son visage restait froissé sans que je ne sache quoique se soit.
Je n'aime pas voir ce visage sur lui.
Je veux protéger ce sourire innocent qu'il a toujours possédé.
Ce sourire, qui m'aide à porter mon masque malgré les dégâts passés.
Les lèvres arquées en sa direction, je cherchais son regard et je l'eus. Il savait que je m'inquiétais, alors il me répondit par un faible sourire. Il devait y avoir quelque chose qui le dérangeait assez pour qu'il garde le silence.
— Chéri, qu'est-ce qui te préoccupe?
— Ça se voit tant que ça? Me demande t-il sincèrement.
— Oui un peu.
— C'est juste que je me fais du souci...
— Te faire du souci? Pourquoi?
— Tu rentres très tard ces temps-ci. Si ce n'était qu'au alentour de dix-huit heures, je n'aurais rien dit. Mais là tu ne reviens qu'à la maison au plutôt à vingt heures. Je me demande juste ce que tu fais dehors... et si tu n'as pas de problème...
Il se frottait légèrement les cheveux avec sa main libre, pendant qu'il fuyait mon regard. C'est vrai que je ne lui ai pas dit que j'allais désormais à l'université, avec les cours, la mission et tout ce que je dois rattraper de retard, j'ai oublié de lui faire part de mon inscription dans une école d'art et de design. Maintenant comment lui annoncer ça, sans lui révéler qu'un patron qui travaille dans la mafia, m'a offerte une place toute accomplie sans que je n'ai eu à bouger le petit doigt...
— Je... tu n'as pas à t'inquiéter. J'ai réussi un entretien pour être étudiante dans une école d'art. Avec tout ce que j'ai à prendre comme cours, j'ai oublié de te mettre au courant. Désolé, je ferais plus attention. Me justifiais-je en m'excusant.
Sous mon explication, Andrews retrouva sa mine gai. J'étais contente que les mensonges que je lui avais dit, le rendais heureux car si il est heureux alors je le suis aussi. Comme ça tout le monde est content.
Oui, c'est ce que j'aurais aimé penser toute ma vie.
Des mois de relation, et je me dégoûtais de plus en plus. Les mensonges sonnent comme des vérités et je commence à m'y perdre aussi. Mes faux propos le font sourire et je suis bien quand il sourit, mais je me sens de plus en plus mal de mentir. Seulement, je n'arrive pas pour autant à lui dire la vérité.
Ma vérité, ne plairait à personne pas même à moi, alors je l'enterre et je me protège grâce à toi, Andrews.
— Je comprends mieux, c'est dommage que je ne sache ça que maintenant. On aurait pu fêter ta réussite, après ton dur labeur.
— Oui c'est dommage, mais je ne m'inquiète pas tu reviendras.
— Bien évidement, me certifia t-il avant de regarder sa montre. Je dois y aller maintenant, la circulation sera plus compliquée si je tarde trop.
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Dangerously attractive [TOME 2]
General Fiction𝐃𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭. 𝐄𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫. 𝐌𝐀𝐑𝐘, après trois ans, a réussi à se reconstruire une vie stable et selon elle saine. Toutefois derrière cette image simple et agréable, ell...