Black Hearts : Le poids du passé

Chapitre 47: Convaincre

Eileen

-Très bien. Commença Alistair en s'asseyant derrière son bureau, comme le maître des lieux qu'il était. Maintenant que l'on se retrouve tous les uns en face des autres, autant être honnête. Je n'ai accepté de vous rencontrer Romanova, qu'à cause d'Elena.

Ça m'aurait étonné aussi. Vlad fronça les sourcils, incertain de comprendre.

- Quand nous nous sommes rencontrés, Elena a dit qu'elle n'avait plus de familles (Donavan roula grossièrement des yeux et j'eus envie de le baffer) alors en vous voyant m'approcher l'autre soir, j'ai été plus qu'intrigué.

Alistair me lança un regard plein de sous-entendus et je sus que c'était à moi de parler.

- Eh bien... Dis-je après mettre gratter la gorge, quand on s'est rencontré j'étais aussi orpheline que le petit Rémi...

- Qui ? M'interrompis Alban qui était le seul des BS à avoir pu rester.

- Ba Rémi sans famille, le dessin animé pour gosse. Rétorquais-je un point agacé. Bref, ce n'est que récemment que j'ai découvert que mon cousin et Dragan étaient en vie.

Le pli sur le front d'Alistair s'accentua.

- Ne vous inquiétez pas vous n'êtes pas le seul à ne pas avoir été prévenu. Railla Donavan qui était à deux doigts de s'en prendre une dans les couilles.

- Ça n'explique pas la présence d'un Black Hearts ni pourquoi tu n'es pas venu me voir toi même Elena.

- Nous ne savions pas qu'elle était en vie. Répondit Vlad. Jusqu'à ce matin. (Cette fois-ci les sourcils de mon ancien boss s'envolèrent sur son front, Alistair laissait clairement vie à ses émotions aujourd'hui). Quant au Black Hearts, il est là pour la même raison que nous sommes ici. Une alliance.

Alistair éclata de rire. Ce qui étonna tout le monde car nous voyions vraiment pas ce qu'il y'avait de drôle.

- Une alliance ? Avec moi ? Et pourquoi cela ? Vous savez très bien que nous nous allions avec personne.

Ah oui c'est vrai.

Après un échange incertain de regards, je me décidais à prendre la parole.

- Premièrement, Donavan De Luca n'est pas le seul BH ici puisque j'en suis devenue une aussi. (Le visage de l'écossais blêmit, visiblement il avait entendu parler de la réputation des BH et il n'aimait pas du tout ça). Deuxièmement Alistair, vous êtes l'un des gangs les plus puissants et influents de la côte Est. Après les Berlusconi. Et c'est justement pour ça que nous sommes là, ces fils de pute méritent de voir la roue tournée. Et nous avons besoin de vous pour ça.

Le visage d'Alistair était devenu de marbre. Impossible à lire. J'avais toujours détesté quand il se fermait à tout et c'était toujours d'actualité apparement. Je n'avais qu'une envie, lui crier d'arrêter d'être un connard sans cœur et de nous aider. Mais Alistair répondait mal à la colère ou la violence aussi ne dis-je rien et attendis.

- Enrico est ton oncle n'est-ce pas ? Se contenta-t-il de me demander, ce à quoi j'acquiesçais. Alors pourquoi nous traîner dans vos histoires de famille ? Qu'est-ce qu'on a à gagner là dedans ? On pourrait vous regardez vous auto-détruire et ramasser les bouts après.

La tension dans la pièce monta d'un cran et je sus qu'il était temps pour moi d'utiliser ma présence comme le véritable atout qu'il était.

- Est-ce que je peux parler à Alistair seul à seul s'il vous plaît ?