Chapitre 50 : A l'aide

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Donavan

-Oh mais Vladimir... Ta cousine et moi avons tant de choses à nous raconter depuis la dernière fois que j'ai tenté de communiquer avec elle. Cette sale merdeuse a disparu depuis tellement longtemps de mes radars que je ne sais plus rien sur elle.

Vladimir hoqueta de surprise.

- De quoi parle-t-il ?

Eileen lança un regard noir à mon géniteur. Je retins un rictus amusé, elle n'avait vraiment peur de rien.

Giacomo ricana.

- Eh bien de la fois où j'ai failli lui mettre la main dessus.

Eli renifla, dédaigneuse.

- Failli étant le mot clé de cette histoire. Tu oublies que j'ai mis une balle dans la tête de l'idiot que t'as envoyé. Railla-t-elle.

Le regard de mon père vira au noir, un regard que je ne connaissais que trop bien. Un frisson de peur me dévala la colonne vertébrale.

Il était hors de lui.

- Rira bien qui rira le dernier quand j'en aurais finis avec toi. Gronda-t-il

Il fit ensuite signe à des hommes que je n'avais même pas entendu arriver de prendre Eli et son cousin.

- Va te faire foutre Giacomo. Se débâtit mon ange revancharde avec une hargne qui me serra le cœur d'une émotion que je ne voulus pas identifié.

Vladimir tenta de les combattre avec la même férocité et si leur ressemblance n'était pas évidente, elle l'était à ce moment précis. Des Romanova jusqu'au bout des ongles.

Éventuellement, les gorilles de mon père les assommèrent et ils disparurent derrière la porte de la cave, me laissant terrifié jusqu'à l'os.

Je n'avais pas ressenti une telle peur depuis ce jour funeste où mon père avait enlevé la chose la plus précieuse que j'avais. Depuis qu'il l'avait achevé sous mes yeux à coups de poing et de ceinture. Depuis que je m'étais enfui de chez moi il y a plus d'une dizaine d'années maintenant. Quand j'avais vu Eileen disparaitre derrière ces portes, une terreur m'avait saisi à bras le corps et cloué au sol. La capture d'Eileen n'avait jamais fait partie du plan. La capture d'aucun d'eux n'avait été prévu.

Ils devaient s'échapper.

Putain, ils auraient dû pouvoir s'échapper! Mais mon père m'avait doublé. Il m'avait caché ses plans et avait cueillit nos alliés à leur hôtel. Et maintenant, par ma faute, Eileen allait mourir dans d'atroce souffrance.

Non.

Je ne laisserais pas ça se produire. Je le jurerais sur ma vie qu'Eileen ne mourra pas et que mon père n'obtiendra jamais ce qu'il souhaitait.

- Je dois retourner auprès d'Enrico si je veux maintenir ma couverture. Dis-je froidement à Giacomo. Avec l'enlèvement des Romanova, les Black Hearts vont vouloir riposter et si je ne suis pas là, Enrico comprendra et il me tuera.

Mon connard de géniteur éclata de rire comme si je venais de prononcer la blague de l'année. Son rire me fit grincer les dents et les os. Je haïssais ce rire. Je le haïssais lui. Mais le plan était ce qu'il était alors je devais la fermer et prendre sur moi.

- Ah mon fils, persiffla-t-il en m'admonestant une claque dans le dos, si tu penses que je n'ai pas remarqué la façon dont tu la regardais.

Sans pouvoir réagir et avec une rapidité impressionnante pour son âge, mon père m'attrapa par la gorge et pointa son flingue contre mon front.

- Tentes quoi que se soit pour la sauver et je te jure que je la tuerais moi même. Lentement. Douloureusement. Et je t'obligerai à regarder la vie quitter ses sales yeux que je rêve d'arracher. Tu m'as bien compris?

La mâchoire contractée et les poings brulants de vouloir lui rendre la pareille, j'acquiesçais et il me relâcha. Sans se retourner, il quitta le sous-sol et se dirigea dans la salle dans laquelle Eileen allait devoir survivre le temps d'aller chercher l'aide nécessaire à leur sauvetage. Et si elle mourrait, Dieu m'en garde, j'exécuterais mon père moi-même.

Black Hearts : Le poids du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant