Chapitre 21

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Elle sursauta par ce ton et reconnut la voix de son ami.Il s’approcha d’elle pour la prendre dans ses bras.

Elle ne fit pas réticente face à ce geste d’affection. Elle  avait trop besoin d’une épaule . Vichenzo Santini n’avait que deux fils et si ce n’était ni l’un ni l’autre qui possédait ses yeux bleus . Il ne restait que son neveu . Elena ressemblait à cet homme dans le grand portrait , une seule différence , ses yeux étaient d’un gris puissant et non d'un bleu éclatant .
À la minute qu’elle fut dans les bras de David que quelqu’un frola son dos . Elle rouvrit les yeux puis chercha du regard . Un des hommes attira son attention . Il était de dos et très corpulent. Cet homme était très grand et bien batie.  Il retint ses pas et Réa put contempler sa carrure imposante. Puis, il daigna tourner sa face et la scruta profondément comme si elle voulait l’hypnotiser . Il avait donc réussit . Réa se détache de David pour écarquillés les yeux. Elle contempla son visage et resta indécise. Ses yeux…il avait les yeux bleus . Il était en face d’elle en chair et en os. Impecable sous son costume trois pièces et sa corpulence lui donnait un air imposant . Il ne bronchait pas devant son choc . Il se contentait de déchiffrer les émotions de la jeune femme .
Réa fit quelques pas pour se rapprocher de lui, sourde au supplication de David . Elle était en face de lui. Cet homme aux traits distingués était le père de sa fille. Elle l’avait reconnu à la minute où elle avait croisé ses yeux éclatants. Après cinq ans , elle avait enfin reconnu le père d’Elena . La jeune femme fit tout son possible pour garder son sang froid. Elle remarqua sa mine décomposée et comprit qu’il n’attendait pas à cette altercation . Il n’avait pas l’habitude d’être au pied du mur. Elle fut choquée devant ce qu’elle voyait ses yeux étaient aussi bleu comme celle d’Elena . Réa prit conscience qu’elle était en face de cet homme qu’elle recherchait tant . Quelque mètres la séparait de lui . Elle fit un pas en sa direction , se rapprocha de lui sans même jeter un coup d’œil aux visages qui les jaugaient . Elle attendait  un mot de lui mais un silence s’abattit entre eux . La rage l’irradiait et comprenait qu’elle respirait á la va vite.Au lieu d’être sereine de conserver sa tranquilité, c’était l’inverse. Il restait maître de lui et elle était dans tous ses états d’âme . La mexicaine le fixa durement mais celui-ci restait dans son mutisme. Elle attendit des réponses qui ne virent jamais . Les larmes vint couler á ses yeux et essuyait  rageusement. Elle aurait aimé qu’il puisse dire quelque chose . Sans nulle doute, il l’avait aussi reconnu . Il se contentait de le dévisager sans placer un mot .

__David , c’est lui. Oui… je  suis sûr que c'est lui .
Elle ne termine pas ses mots qu’il fit le premier geste qui s’imposait. Il agrippa les bras de Réa pour la faire marcher à ses pas .

__Ne vous mêlez pas de cette histoire dit-il pour la première fois avec sa voix grave

Il tenait toujours les bras de Réa et affrontait d’un regard froid David. Elle aurait voulu perdre pied tant qu’il ne manquait pas de culot. Il contrôlait la situation à sa guise Comme si tout se passait bien et qu’elle ne l’avait pas prit au fait. Elle avait les jambes en coton , les yeux ahuries . Elle perdait sa force vitale .

Il pesa le bouton de l’ascenseur et s’engouffra avec elle devant les yeux étonnés de David. Elle était beaucoup trop près de lui. Réa voulut battre en retrait quand il l’attire dans ses bras puis Enrique la serre si fort contre lui que Réa crut perdre son souffle .

Réa parvint á le repousser de toute ses forces .

__C’est donc toi , Elena t’avait reconnu au premier coup d’œil .

Réa était seul avec lui dans un ascenseur.Elle pouvait donc evacuer toute sa frustration .Les jambes en coton ,elle s’appuie contre la paroie de toute ses forces en restant loin de lui .

Avec ironie , Réa partit d’un éclat de rire

___Mon coup du soir est donc ici avec moi dans cet ascenseur dit-elle désorientée. Je n’ai jamais cru que je te reverrais un jour. Je devais me sentir soulagé ,reprendre mon bon sens.Je n’y parvins pas. Je te vois en plein jour très maître de toi. Alors que tu m’as fait tant de mal.Je sais maintenant ce qu’est de ressentir de la haine envers une personne. Mais sache que tu ne reverras plus ma fille .

Il ne répondit pas mais passa á l'acte et fit un pas vers la jeune femme puis saisit sa main et l’attire dans ses bras.Le cœur de Réa se cogna á bout de force mais elle le repoussa de toute ses forces. Il revint á la charge et tenait fermement son bras.Réa ne se débattit pas ensuite ferma les yeux de peur pour contenir ses larmes .

Dégoutée, Réa secoua vivement la tête espérant qu’elle soit dans un rêve .

__ Qui êtes-vous ? Un Santini n’est ce pas ? Mais répondez-moi ,vous êtes le fils de Vichenzo Santini.Vous ne comptez pas rester muet durant notre tête à tête

__ Luis Enrique Santini parvint-il á dire . Je suis bien le fils de cet homme .

__ Vichenzo n’avait pas mentit sur ce coup. L’ainé est l’ennemi juré de son père mais je me rends compte malgré vos différents ,vous aviez monté un parfait plan pour me duper.  Vous êtes le diable en personne Luis Enrique Santini .

Ses mains la demangèrent. S’en était trop.Poussée par la rage,elle applatit sa pause contre le visage de Luis Enrique. Il n’avait pas paré le coup et encaissait tout sans broncher.

__Tu as tout le droit d’être en colère , Réa .

Elle le pointa  du doigt .

__Ne prononcez pas mon nom. Je vous hais et dire que je me faisais l’idée de vous revoir ,  de rester calme alors que vous me mettez toujours hors de moi . Luis Martínez et vous , le seul et même homme . Je ne comprends pas , je ne comprends plus rien .

Á cet instant , l’ascenseur s’ouvrit et elle put sortir pour prendre l’air .Trop surchargée ,elle partit d’une course folle les yeux embués de larmes . Elle prit la direction de l’escalier pour redescendre .Son téléphone vibra mais ne fit pas attention.

Trop confuse pour réagir.Luis Martínez et lui se ressemblaient à la seule différence.Il ne possédait pas les mêmes yeux.  Elle devait reprendre son contrôle .Que de mieux de se changer les idées autour d’un grand verre. Le souffle court aborda un personnel qui l’indiquait un restaurant chinois. Replongée dans les années précédentes avec l’alcool , Réa se dirigea vers le bar pour commander un verre de saké .

__Sers moi un autre verre , assurez-vous d’avoir une bouteille de martini . Peut-être que j’oublierais que je viens de me faire rouler par l’homme que j’avais considéré comme mon père .

Réa ne controlait pas ses excès d’alcool. Sans même s’en rendre compte , elle était devenue accro.  Elle vida son verre d'un trait . La fatrie ! Cétait ce qu’elle avait toujours revé avoir une famille. Il lui avait enlevé ce bonheur.Elle commencait á peine á posseder une famille et á se frayer un nom á México mais il avait tout brisé . Tous ses malheurs venaient de lui .Cet homme était un monstre de la pire espèce. Il n’avait pas réagit . Il n’avait même pas osé lui donner une explication.Tant de questions qui restait sans réponse .Tout ce qu’elle savait c’est qu’il avait encore gagner et elle comme une idiote s’était tomber tête baissée dans son second piège. Il l’avait détruit à l’intérieur d’elle-même .

__L’alcool ne résoudra pas vos problèmes , il ne fera que l’animer  entendit-elle dans son dos .

Elle sirota tranquilement son verre sans daigner tourner son regard vers l’intrus

___De quoi je me mêle dit-elle  ironiquement

__Vous n’aviez pas besoin de l’alcool pour cacher votre douleur, señora .Une épaule suffira pour jeter vite votre frustration .

Cet homme l’agaçait á la fin !

__Vous avez terminé votre cinéma . Á la fin,vous m’agacez…

Elle se tut devant le visage qui lui faisait face.Elle detailla chaque trait pour agrandir ses yeux vert devant l’image que lui envoyait sa mémoire.Elle commencait á se souvenir de quelques bribes de son passé.Il n’avait pas changé , ses cheveux s’était toujours teint en marron ainsi que ses yeux. Il était toujours bien bâti et toujours charmeur .

_Alejandro Gutiérrez  .
Décidément , elle retrouvait donc tous les membres de son passé . Elle entendit son nom sur les lèvres de son ami d’enfance . Elle hocha la tête puis se jeta dans ses bras les larmes aux yeux .Son ami d’enfance était en face de lui.La mexicaine l’avait retrouvé quand elle elle avait plus besoin de support . Ce fut de courte durée quand une poigne de main la saisit violement pour la mettre de côté . Il ne manquait plus que ça , qu’il fut si près d’elle. Elle perdait tous ses moyens quand il était si proche.Elle pouvait même respirer son parfum d’une senteur exquise qui pouvait valoir des prix exorbitant . Á cet instant , elle pouvait ressentir le martelement de son cœur.
Á sa grande surprise , il l'a soulevait comme une plume sans pouvoir comprendre ce qu’il avait en tête .

__Que faites-vous Luis Enrique ? Vous connaissez donc Réa ?

__Ne t’en mêle pas, Alejandro .Je dois encore repousser un de tes prétendants.Je me demande si tu avais bien le temps d’élever notre fille fit-il après qu’il eut quitter le restaurant .

Alejandro le connaissait . Il était donc connu au Mexique . Que savait-elle de lui ?Elle avait toujours vécu après cette nuit en Australie . Bien sûr , il avait même pensé qu’il avait peut-être une myope alors que … et tous ses souvenirs ressurgissent , elle avait failli le démasquer , Elena … cette nuit à la cabane , Elena avait donc été de mèche avec son père . Abject ! Cet homme était abject . Il avait initié sa fille dans ses mensonges . Elena toujours bavarde avait conservé son secret . Elena avait donc été plus intelligent

__ Vous êtes abject ! Que faites-vous ? Vous n’avez pas le droit sale menteur rétorqua-elle en se balançant les pieds . Je ne vais nulle part avec toi .

__ Arrête de tergiveser, querida grogna-il.Nous allons juste discuter . Je te l’ai dit, nous allons discuter .querida mía.Tu as tout le droit de me détester, sache que tu ne me priverais pas de ma fille.

Il émit un petit rire tout en la tenant dans ses bras sans penser aux représailles.
Réa n’avait nul intention de lui pardonner mais ses yeux bleu si captivant la poussait á lui donner une chance de s’expliquer .

L'inconnu Et La Danseuse( En réécriture  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant