XLVIII - l'appel

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POV CHIARA

« On va voir Papa cet après midi ? Demandai-je à ma mère.
- Oui c'est prévu. Léa et ton frère rentrent ce soir.
- Ça va aller toute seule ? Tu sais que je peux annuler mes vacances avec Pierre pour rester avec toi.
- Non non, ne t'en fais pas. Vas avec Pierre, tu en as besoin.
- T'es sûre ?
- Oui Chiara. Comment va-t-il d'ailleurs ?

On frappa à la porte de l'entrée et je partis ouvrir en répondant à ma mère.

- J'ai pas eu trop de nouvelles, il était en vacances avec ses amis et...

Il se trouvait au seuil de ma maison. Il était là.

- Pierre, fis-je en lui sautant dans les bras.

Il me serra fort contre lui jusqu'à presque m'étouffer mais j'avais besoin de le sentir avec moi.

- Comment va la plus belle de ce pays ? Me chuchota-t-il dans l'oreille.
- Mieux maintenant qu'elle a retrouvé son amoureux.

Je mis ma tête au creux de son cou et respirai son parfum a plein poumons. Il m'avait manqué. Tout chez lui m'avait manqué, sa voix, son odeur, sa chaleur.

Il me reposa par terre et m'embrassa.

- Mais qu'est ce que...
- Tu croyais tout de même pas que j'allais pas passer te voir avant Silverstone ? Tu m'as tellement manqué.
- Toi aussi Pierre.
- Ne restez pas là les enfants, venez.
- Bonjour Paulina.
- Bonjour Pierre. Entres je t'en prie.
- Mon pot de colle ne veut plus me lâcher, rigola-t-il.

Je quittai ses bras et rejoignis ma mère avec un air faussement énervé.

- J'espère que je ne dérange pas, fit Pierre en posant ses affaires dans l'entrée.
- Jamais Pierre, tu es ici chez toi. Tiens Chiara, arrêtes de faire l'enfant et aide Pierre à monter ses affaires.
- Je veux pas être un pot de colle surtout!
- Tu m'as manqué aussi, sourit-il en me prenant par les hanches.

Il me recouvrit de bisous sur le visage et je ne pus m'empêcher de rire. J'avais besoin de son soutien et de cette légèreté après les jours compliqués que j'avais passé.

- Vous redescendez pour le déjeuner ? On ira voir ton père après, Chiara, avant de déposer Léa et ton frère à la gare.
- Merci maman.

Je pris la main de Pierre et sautillai comme une enfant à l'idée qu'il soit là. J'en avais même un peu oublié le fait que je n'avais presque pas reçu de messages de ces vacances. On monta dans ma chambre. Il posa ses affaires et ferma la porte. Il me prit directement dans ses bras. C'était comme si on s'était quittés il y a des mois. Je m'accrochai à lui et il nous fit basculer sur mon lit. Je me recroquevillai dans ses bras et on ne parla pas. Mais ce silence était apaisant.

- Je suis vraiment heureuse.
- Ton père va mieux ?
- Oui, il doit rentrer demain. J'ai mon avion à 9h30 pour Londres. Je peux dormir chez toi ce weekend ?
- Je comptais prendre un hôtel près du circuit.
- C'est pas grave, je serai seule. Ça ne me dérange pas.
- Je ne vais pas te laisser seule dans mon appartement.
- Et pourquoi ? T'as des choses à cacher ?
- A toi ? Jamais. Tu me connais déjà par coeur.
- Pierre ?
- Oui ?
- Tu m'as manqué. Pour de vrai. Je voulais juste que tu sois près de moi. Et tu veux savoir la vérité ?
- Toujours.
- J'ai été un peu blessée de ne pas avoir beaucoup de tes nouvelles...
- Je suis désolé. Je me suis dit que tu n'avais pas besoin de moi. Que tu avais ton frère si besoin. Et puis toute la semaine dernière on est partis en mer avec les gars et on n'avait zéro réseau.
- Je comprends...
- Mais tu es blessée... je t'ai encore blessée...
- La vérité c'est que je demandais pas grand chose. T'aurais pu me dire que t'aurais pas de réseau pendant un semaine.
- Je sais.
- Et t'aurais pu me demander comment allait mon père ou même moi.
- Je sais.
- J'ai l'impression qu'avec ça, c'est comme si on ne s'était pas parlés pendant des mois, comme si on était en froid, comme si tu me cachais quelque chose.
- Chut, Chiara. Je ne te cache rien et je ne te cacherai jamais rien.
- C'est qui elle alors ? Dis-je en lui montrant mon téléphone.

Monde Cruel // Pierre Gasly - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant