Monde Cruel // Pierre Gasly - Tome 2

XXXII - Elle et lui

« Comme ça tu veux me pécho ?
- Tu savais pas ? Rigolai-je nerveusement.
- Non.

Il posa sa main sur ma joue droite et embrassa la gauche. Et chaque petits baisers sur mon visage faisait monter la température encore plus.

- Pierre...
- Ça te plait pas ?
- Quelle question stupide...
- Je continue ?
- On peut pas...
- Un soir dans une vie.
- Nous deux c'est pas qu'un soir... on le sait.
- Moi je ne sais pas. Vous êtes qui ?
- Chiara Rivoli, enchantée.
- De même. Si je peux me permettre, vous êtes charmante. Vous devez en séduire des hommes.
- Mmh, un seul attire mon attention.
- Il en a de la chance.
- Dommage qu'il l'ait gâchée. C'est une autre histoire de me reconquérir.
- Ce jeune homme aurait-il l'honneur d'avoir une deuxième chance ?
- S'il me convint, pourquoi pas.

Dans un coup de folie, il me plaqua au mur de l'ascenseur et je me noyai dans l'océan de ses yeux. Il posa ses mains sur mes hanches, ses lèvres sur les miennes. Des papillons virevoltèrent dans mon ventre et des frissons parcoururent mon corps. J'intensifiai le baiser et enroulai mes bras autour de son cou. Je sentis un sourire s'afficher sur ses lèvres pendant qu'on s'embrassait. Je me décollai quelques secondes pour le regarder.

- T'es vraiment beau.
- Tu me rends beau.
- T'es un canard.
- Ça t'avait manqué ?
- Mmh...

Puis il m'embrassa à nouveau en appuyant sur le numéro 5 de l'ascenseur, son étage. Les portes s'ouvrirent et j'enroulai mes jambes autour de sa taille jusqu'à sa chambre. À peine on y entra, qu'il claqua la porte et me jeta sur le lit. Debout, au dessus de moi, il resta immobile quelques secondes. Puis il s'effondra par terre. Paniquée, je me relevai et m'assis à côté de lui. Je le pris dans mes bras et le sentis trembler et pleurer. Je détestais le voir comme ça.

- Je... je suis désolé... Chiara, bégaya-t-il.
- Désolé de quoi ? Parles moi.
- De tout. Il y a pas une minute de ma vie depuis notre rupture où je ne m'en suis pas voulu de pas avoir été là pour l'enterrement de ta grand mère...
- Tu sais que c'était pas que ça...
- Je suis désolé de pas avoir fait de toi ma priorité, je suis désolé de pas t'avoir écouté quand tu me disais de quitter Red Bull. Je suis désolé pour toutes les larmes que t'as versé à cause de moi. J'ai rien géré du tout. Je t'aimais trop, j'ai paniqué, je pensais plus correctement. Et je sais que tout est de ma faute, je sais que si j'avais pas fait l'imbécile, on serait toujours ensemble et qu'il n'y aurait aucun problème à être ensemble. Je suis désolé et je culpabiliserai toute ma vie pour ça. À cause de moi, on est si proches mais en même temps si loin...
- Je crois que Charles il a raison, Pierre. Je crois que l'excuse de travailler ensemble c'est qu'une excuse. En fait j'ai juste peur.
- T'as peur de quoi ?
- De souffrir, de m'engager. Je vivais pour toi, je voyais ma vie avec toi, je me projetais avec toi. T'étais le seul mec avec qui je parlais d'avenir. Après j'ai eu Jack et avec du recul, c'était tellement toxique. J'ai jamais pu lui parler de comment je me sentais par rapport à toi car il était jaloux de toi.
- Il faisait bien.
- Et pour Felipe, moi qui voulais m'amuser et me changer les idées en fait je ne me retrouvais pas. Je ne suis pas comme ça. Je suis bien qu'avec toi et je veux sincèrement qu'on y arrive, ensemble. Mais Pierre, cette année est différente. Tu joues le championnat et tu peux pas laisser quelqu'un hanter tes pensées pendant que tu roules.
- Je sais. Mais tu me motives plus que jamais. Et voir ton sourire et tes yeux tout à l'heure après la course, ça m'a juste donné envie de te montrer encore plus l'homme que je suis devenu. J'ai vraiment changé. Oui j'ai profité, je n'avais que ça à faire. 2023 a été dur. Mais je me suis remobilisé en 2024 et j'étais tellement concentré à la salle et avec les ingénieurs et mécaniciens que même mes parents étaient impressionnés. Je laisserai personne pénétrer mes pensées pendant que je m'entraine ou toutes les fois où je suis sur le circuit. Mais je pense vraiment que tu es la personne qui me permettra de survivre à la pression médiatique cette année. J'ai besoin de toi et je sens que c'est cette année là. J'ai jamais été aussi confiant depuis mon titre en GP2. Et encore plus depuis qu'on s'est revus.
- On fait comment alors ?
- Tout a été très rapide la dernière fois. Tu veux pas qu'on y aille plus doucement ? Qu'on réapprenne à vivre ensemble, à se parler. Juste qu'on réapprenne à s'aimer parce que je ne suis pas sûr qu'on s'aimait de la meilleure des manières.
- J'aime bien l'idée. Je commence. Bonjour, je m'appelle Chiara Rivoli et j'ai 28 ans.
- Arrêtes ça tu me fais craquer, me dit-il sourire aux lèvres en me prenant par la taille.
- Pierre! Fais un effort.
- Enchanté Chiara. Je suis Pierre Gasly et j'ai 29 ans.
- Que faites vous dans la vie Monsieur Gasly ?

Ces derniers mots prononcés et je me surpris à esquisser un sourire. Je sentais la chaleur de nos deux corps monter. Il avait toujours trouvé ça excitant que je l'appelle comme ça.

- Vous me faites un sacré effet. Je suis pilote de Formule 1, mais je peux aussi piloter votre coeur.

Je partis immédiatement en fou rire. Cette expression était beaucoup trop utilisée par les pilotes de Formule 1. C'est ce qui la rendait encore plus drôle. Pierre me suivit dans mon fou rire et le voir heureux comme ça m'aidait à confirmer mon choix.

- Il commence à se faire tard Monsieur Gasly. Je vais retourner dans ma chambre. Ce fut un plaisir de vous rencontrer ce soir, dis-je en me levant.
- Reste, continua-t-il en me prenant le bras.
- Pas maintenant. Pas ce soir. Pas après ce qu'on s'est dit. J'ai besoin de prendre mon temps. J'ai besoin de voir que je te plais toujours autant et que tu peux m'aimer autant voire plus qu'avant. Séduis moi Pierre, mets les petits plats dans les grands.
- Je note.

J'ouvris la porte et me retournai pour faire face à Pierre.

- Bonne nuit Pierre.
- Bonne nuit Chiara.

Je partis dans le couloir mais il m'attrapa la main et me remis face à lui. Il m'embrassa fougueusement et j'intensifiai son baiser tout en essayant de garder le contrôle. Puis, sourire aux lèvres, je marchai en direction de l'ascenseur et descendis à mon étage.

Cette soirée m'avait complètement bouleversée et je ne savais pas du tout dans quoi on s'embarquait. J'avais espoir que notre phase de séduction dure longtemps pour que je puisse trouver une solution par rapport à Mercedes. On s'était dit de belles choses ce soir et j'espérais que notre relation allait repartir de plus belle car je n'avais pas aimé vivre 2 ans loin de lui.

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J'espère que cette histoire vous plait toujours. Je suis en exam la semaine prochaine, j'essaierai de reprendre l'écriture la semaine d'après.

Maria.