Monde Cruel // Pierre Gasly - Tome 2

XLIV - 29 ans

Mercredi 7 mai

Je venais d'atterrir à Nice. Je devais être à Monaco dans une heure. J'avais juste le temps de déposer mes affaires à l'hôtel et de me changer pour aller à l'événement Mercedes. Le trajet fut court et j'arrivai à l'hôtel rapidement. Je rejoignis ensuite mon équipe pour la présentation de la nouvelle livrée.

« Bonjour Chiara! Comment vas-tu ? M'accueillit Toto.
- Très bien! On attend beaucoup de monde ?
- Mmh une bonne cinquantaine en plus de l'équipe. Les garçons ne devraient pas tarder à arriver. Tiens, en parlant du loup!

Au loin, je vis George et Carmen arriver tout sourire. Carmen me prit dans ses bras.

- Comment ça va Chiara ? Me demanda George.
- Je suis trop heureuse d'être là...
- Et demain c'est ton anniversaire! Cria Carmen.
- C'est vrai ça Chiara, j'ai failli oublié. On fera un petit quelque chose dans le paddock, sourit Toto.
- Tu as prévu une soirée ou quelque chose ? Me demanda Carmen.
- Non, le weekend va être intensif. J'ai juste prévu d'aller chez mes parents la semaine prochaine.
- Dommage, ça aurait été cool de fêter ça. En plus, il va y avoir tout le monde ce weekend.
- Oui, mais ce n'est que partie remise, rigolai-je.
- Ah, voilà Pierre! Fit Toto. On va pouvoir accueillir tout le monde.
- Bonjour à tous! Sourit Pierre en arrivant.
- C'est bon de te revoir avec nous! Répondit George en lui faisant une accolade.
- Tu es motivé pour ce weekend ? Demanda Toto.
- Plus que tout! Je suis très déterminé.
- C'est bien, allez, venez par là.

George et Carmen accompagnèrent Toto et je les suivis.

- Chiara! Tu pensais vraiment que t'allais partir comme ça ? Me dit Pierre en m'agrippant le bras.
- Comme quoi ? Souris-je.

Il me tira le bras vers lui et on se retrouva à quelques centimètres l'un de l'autre.

- Hey.
- Coucou.
- Comment va la plus belle femme du monde ?
- Ça commence, rigolai-je.
- Tu m'as manqué.
- Toi aussi tu m'as manqué Pierre.
- Comment on va faire pour rester loin l'un de l'autre ?
- On va le faire. Il faut qu'on soit discrets. Et ça commence par rejoindre Toto pour que personne ne soupçonne rien.
- Je sais.
- Sois pas triste.
- Tu dors avec moi ce soir ?
- Je pourrais être tentée.
- Qu'est ce qui te convaincrait ?
- Embrasses moi.

Pierre sourit et intensifia son regard. Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes et je fermai les yeux. Le baiser était passionnel. On y sentait tellement d'amour. Des papillons volaient dans mon ventre et des frissons parcouraient la moindre parcelle de peau. On se décolla et il me souffla à l'oreille « c'est un avant goût de ce que je pourrais faire demain ». Je souris bêtement et m'enfouis dans ses bras quelques instants. Je voulais récupérer sa chaleur et son odeur. La journée risquait d'être longue. Il m'embrassa sur le crâne et on rejoignit l'équipe. Pierre retrouva George et Toto pour accueillir les invitées et je me mise de côté, avec Carmen.

- Tu rayonnes Chiara, ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu comme ça.
- Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vues.
- Alors comment ça va ? Je veux dire dans ta vie personnelle. On n'a pas trop le temps de parler.
- Mmh, ça va. Il s'est passé beaucoup de choses mais mon travail me permet de mettre tout ça entre parenthèses et de ne pas y penser.
- Et avec Pierre ?
- Quoi avec Pierre ?
- Comment ça se passe ?
- Ça va. On arrive à se côtoyer.
- Tu l'aimes encore ?
- Non, enfin c'est compliqué. Se revoir, ça a vraiment tout chamboulé. Mais jamais je ne me remettrais avec lui. C'était trop compliqué et j'ai trop souffert.
- Je comprends, c'est pas facile de le voir tous les jours. Heureusement que George détend l'atmosphère.
- Il est même trop lourd par rapport à ça, rigolai-je.
- Comment ça ?
- Il fait toujours des remarques déplacées sur le fait qu'on s'aime toujours avec Pierre.
- C'est peut-être vrai qui sait ?
- Non, non crois moi. On est passé à autre chose. On arrive à s'apprécier, mais c'est tout. Tu sais qu'il a une copine ?
- Mais non ? George ne m'a rien dit.
- Et si. Mais peut-être qu'il veut garder ça secret.
- T'es vraiment un boulet à balancer ça comme ça. Promis je dirais rien.