PDV June Davis :
À la fin de mon cours de mathématiques, je suis directement allée rejoindre Émilie.
Nous somme toutes les deux assises sur l'herbe de l'université et je l'aide à chercher une destination pas trop chère pour que sa mère et son frère puissent prendre du repos.
- Et ça ? Je lui demande en montrant une petite cabane suspendue dans les bois sur le site.
Elle regarde et grimace avant de rire doucement.
- Je suis la seule à ne pas avoir peur du vide. Mets ma mère et mon frère dans cette cabane et je peux te promettre qu'ils ne dormiront pas du séjour.
Je laisse un juron sortir ma barrière de mes lèvres mais continue tout de même à chercher.
- Oh ! Ça c'est parfait ! S'exclamai-t-elle en cliquant sur un petit hôtel à Miami.
Je regarde les photos mais ne peux m'empêcher de montrer mon inquiétude vis-à-vis du prix.
- Émilie, tu es sûre ? Les hôtels à Miami sont pour la plupart extrêmement chers.
Elle hoche la tête et sourit.
- Je sais mais j'ai travaillé pendant mes vacances pour leur offrir. Je veux vraiment qu'ils se reposent.
Lorsque nous voyons cette petite rousse à l'aspect d'une poupée, nous ne pouvons que nous dire qu'elle a la vie facile et que tout lui sourit mais au contraire, elle se démène comme une folle pour pouvoir se faire plaisir et faire plaisir à ses proches.
C'est ce que j'aime chez elle. Elle ne se plaint jamais et a toujours la joie de vivre même si ce n'est pas simple.
- Ils ont de la chance de t'avoir. Lui dis-je.
Elle fait les gros yeux et me contredit.
- C'est surtout moi qui suis chanceuse de les avoir. Si je suis ici à pouvoir étudier c'est bien grâce à eux. C'est tellement cher l'université aux États-Unis. Ce n'est pas comme ça en France.
Je me redresse intéressée. Émilie ne m'a jamais réellement parlé de son enfance en France. Elle essaie d'éviter au maximum tout ce qui peut la relier avec son père.
- Et puis, eux, ils ont du vrai pain. Fait-elle la moue.
- Comment c'est là-bas ? C'est chic ?
Elle sourit alors que les souvenirs ressurgissent.
- C'est vraiment loin de la représentation que les américains ont. Les hommes français ne sont pas habillés de costumes élégants et les femmes sont bien loin de sentir la rose à tout instant de leur vie. Elles ne portent pas non plus toutes des colliers de perles.
Je souris amusée sachant très bien que la représentation que nous avons des français est biaisée.
Mais est-ce vraiment grave de laisser les gens rêver d'un pays plus féerique que le leur ?
- Comment sont-ils ? J'ai lu quelque part qu'ils étaient impolis.
Émilie ricane faisant sauter sa queue de cheval haute.
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Intertwined Lines
RomanceJune est une jeune femme vivant à New-York depuis sa plus tendre enfance. Sa vie a longtemps été un chemin tranquille. Ayant pour père, un homme aimant, entraînant l'équipe de hockey de l'université du New-Jersey, une mère qui l'aime du plus profon...