Chapitre 45

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PDV June Davis :

- Tu veux que je lisse tes cheveux ? Demande la rouquine, le fer à lisser dans la main en me regardant à travers le miroir de ma coiffeuse.

- Tu peux me faire de petites ondulations ? Je veux seulement donner un peu de mouvement à mes cheveux.

Elle hoche la tête en attrapant le protecteur de chaleur et en vaporise généreusement sur l'intégralité de ma chevelure brune. Nous nous préparons depuis deux bonnes heures. La semaine est vite passée et nous voilà au soir du bal. Nous sommes le treize mai.

Cette soirée va annoncer l'arrêt des cours et les vingt-deux ans de Jack. Je suis stressée mais dans un même temps, hyper impatiente. Retrouver tous mes amis pour une dernière soirée me hisse au sommet de la montagne de petits bonheur qu'a été cette dernière année.

Je fixe le geste gracile que mon amie entreprend sur chaque mèche. Elle s'applique et me permet d'imprimer son visage dans mon esprit. Ses ondulations rousses et ses yeux chocolat vont parfaitement avec ses taches de rousseurs parsemées sur son nez et ses pommettes. Elle est sublime, élégante. Sa robe rouge accentue son teint de porcelaine et le maquillage légèrement mat sur ses paupières intensifie sa forme amande.

- Et voilà ! S'exclame-t-elle en éteignant le fer. Tu es ravissante.

Je laisse un petit rire sortir de ma bouche en baissant la tête, essayant de retenir les larmes qui montent.

- Emilie. Tu es l'amie la plus chère à mon cœur.

Elle écarquille les yeux sous cette déclaration soudaine. Je la comprends. Moi-même je n'ai pas l'habitude de dire ce genre de chose.

- Tu es malade ? Demande-t-elle en posant sa main sur mon front.

Je la repousse doucement.

- Sans toi, cette année n'aurait pas été la même. Tu es le rayon de soleil qui a transpercé les nuages qui planaient au dessus de moi. Je suis heureuse de t'avoir rencontré.

Elle s'empresse de me prendre dans ses mains pour me serrer fort contre elle. Elle se recule et lève la tête en battant des mains sous ses yeux.

- Oh putain ! Tu l'as fait exprès, connasse. Essuie-t-elle faussement le dessous de ses yeux.

- De quoi ?

- Me faire pleurer pour que je ressemble à un panda et que tu prennes tous les compliments de ce soir.

Je ris en prenant un mouchoir sur la coiffeuse et tamponne doucement le dessous de ses yeux pour enlever le maquillage qui coule. Elle se reprend en soufflant et glousse.

- Je t'aime. Fait-elle la moue.

Je fronce les yeux avant de comprendre ce qu'elle vient de dire en français.

- Moi encore plus.

Elle sourit.

- Des paillettes ?

Je regarde le petit spray qu'elle brandit fièrement puis écarte mes cheveux pour montrer mon cou.

- Avec plaisir.

Elle vaporise plusieurs paillettes en me demandant de tourner sur moi-même pour en avoir partout et, je cite : "briller de mille feux".

- À mon tour !

Elle me tend son spray et je l'asperge également de paillettes.

- Tu as prévu quoi pour l'anniversaire de Jack ? Tu es sûre de ne pas vouloir participer au cadeau commun du groupe ?

Intertwined LinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant