Intertwined Lines

Chapitre 25

PDV Jack Hughes :

J'ouvre difficilement les yeux alors des personnes du service médical sont au dessus de moi à pointer leur petite lampe dans mes rétines.

- Vous m'entendez ? Demande l'homme qui m'examine.

- J'ai dormi combien de temps ? Demandai-je en essayant de me redresser.

Je pose mes paumes sur la glace et m'assois alors que deux hommes m'aident.

- Vous ne vous êtes évanoui que quelques minutes. Me dit-il en rangeant son matériel.

- Comment va-t-il, Docteur ? Demande Coach Davis en s'approchant.

Son visage est fermé.

- Tout va bien. Il n'a pas de commotion. Le choc a seulement été violent mais il est costaud. Sourit-il en tapant sur l'épaule de l'entraîneur.

Harold Davis se tourne légèrement et regarde quelque chose plus loin derrière.

Un groupe de personne est regroupé et penché au dessus de quelqu'un comme moi il y a quelques secondes.

- Cependant, Monsieur Martins a pris de plein fouet le coup. Nous avons dû lui administrer une légère dose de morphine afin qu'il puisse supporter la blessure de sa jambe.

La bouche entrouverte, mes yeux passent du médecin à la personne allongée sur le sol.

- Non. Ben ! M'exclamai-je en me mettant debout pour patiner jusqu'à lui.

- Jack tu ne peux pas te relever maintenant ! S'interpose Davis.

Je le repousse assez brusquement et rejoins mon meilleur ami.

Je joue des coudes et décale plusieurs de mes coéquipier.

- Ben... Soufflai-je en me mettant à ses côtés.

Il tourne sa tête vers moi et sourit pour me réconforter. Ou bien c'est pour se réconforter lui. Je n'en ai aucune idée.

- Jack. Tu vas bien. Dit-il rassurer en m'examinant.

- Espèce de connard ! Pourquoi tu as fait ça ? L'insultai-je alors qu'il se fait porter sur une civière.

Il glousse doucement et me tire à lui.

- Pour que tu puisses voler encore longtemps. C'est toi le meilleur joueur entre nous deux. Je n'allais pas laisser un fils de pute détruire ton rêve. Dit-il les larmes aux yeux avant de disparaître derrière les vestiaires.

Les bras le long du corps, je reste le regard vissé sur la porte qui se referme.

- Jack ?

Je ne réponds pas à Luc et fais volte-face avant de glisser vers le médecin de tout à l'heure.

- Comment va son genou ? M'exclamai-je.

L'homme me regarde, éberlué.

- Monsieur Martins a reçu un trop grand choc. Je ne suis pas sûr qu'il puisse un jour rejouer au hockey.

Je passe les mains dans mes cheveux et tourne sur moi-même avant d'attraper le col du docteur.

- Écouter-moi bien. Ben va rejouer, c'est moi qui vous le dis. Et vous ! Dis-je en le pointant du doigt. Vous allez le soigner ! Rugissai-je.

Je serre les poings sur sa blouse et vois son regard paniqué en vue de mon état.

- Jack lâche-le. Me demande prudemment le coach.

Je raffermis ma prise et secoue quelque peu l'homme.

- Il n'a pas amorti mon placage au détriment de son genou. Vous m'entendez ?  Dis-je furieux en lâchant son vêtement.