Chapitre 41

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PDV Jack Hughes :

J'entends ma mère me donner des conseils pour le match final de ce soir mais je suis complètement ailleurs à fixer les joints du carrelage au sol.

- Tu m'écoutes Jacky ?

Je sors de ma rêverie lorsque sa main se pose sur mon genou qui rebondit. Son alliance scintille en coin malgré la petite lueur de lumière que les rideaux laissent passer.

Nous sommes à l'aube. Papa et les frangins dorment encore mais ne devraient pas tarder à se réveiller à leur tour. Cette journée promet d'être chargée pour chacun d'entre nous. Je dois me concentrer pour ce dernier match alors que tous les étudiants de l'université sont excités à l'idée de préparer le bal de fin d'année et de célébrer notre possible victoire.

Je déteste les dernières semaines de fin d'année. Tous les événements s'enchaînent comme s'il n'y avait pas eu des mois pour se préparer en amont. Nous devons faire face aux examens, aux matchs, au bal, aux sponsors qui s'arrachent les meilleurs joueurs et parmi tout ça, on doit tout de même réussir à jongler pour entretenir nos relations amicales, amoureuses et familiales.

Le stress est à son paroxysme mais une excitation partagée règne. Celle des vacances et de l'été qui approche à grands pas.

- Oui, Maman. Je pense à respirer avant d'entrer sur la glace et je reste précis. Vitesse mais pas de précipitation. Répétai-je en me redressant du canapé pour filer chercher June chez elle.

Ma mère a été hockeyeuse dans sa jeunesse et elle a un très bon niveau national. Ne pas prendre ses conseils serait tout bonnement débile de ma part.

Je sens une boule grossir depuis deux jours, au fond de mon estomac à l'idée de ne pas mener les gars à la victoire et de décevoir tout le monde. Si jamais on perd ce soir, est-ce que la promesse d'une carrière avec les Devils tient toujours ? Suis-je vraiment fait pour le hockey ?

Je frotte nerveusement mon visage avant de démarrer pour rejoindre June et partir à l'université.

Lorsque je la préviens que je suis garé devant chez elle, elle ne tarde pas à sortir et je souris en voyant la petite jupe et le crop top blanc qu'elle a décidé de mettre.

- Je fais tâche à côté de toi. Dis-je pour cacher un compliment. 

Elle sourit en s'asseyant et secoue la tête pour contredire ma remarque.

- N'importe quoi. Aller démarre.

- À vos ordres, cheffe ! M'exclamai-je à son ton impératif.

Elle ricane après avoir écarquillés les yeux. À ses côtés, la boule présente dans mon votre, a tendance à s'estomper mais elle revient très vite une fois que la brune est en dehors de mon champ de vision. June est un peu mon anxiolytique.

En arrivant sur le campus, Emilie saute directement sur son amie en poussant un cri sur aiguë me faisant grimacer ainsi que Ben à ses côtés. Je baisse les yeux sur sa jambe en remarquant qu'il a troqué son plâtre pour une grosse attèle.

- Je suis tellement impatience qu'on aille faire du shopping avec Arlene et Amy pour choisir nos robes ! On va enfin être des princesses, June.

- Tu fais erreur, mon cœur. Tu es déjà ma reine. Minaude Ben.

June se tourne vers moi en grimaçant, l'air abattu. Je ris doucement en pinçant mes lèvres pour lui signifier que je ne peux rien y faire. Ben et Émilie sont la définition même du romantisme excessif.

Tandis qu'ils se calinent en nous oubliant, nous décidons de continuer notre chemin vers le reste du groupe.

- Bébé chou !

Intertwined LinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant