Chapitre 37

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PDV Jack Hughes :

Je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit. L'entraineur va me tuer s'il remarque les gros cernes sous mes yeux.

Je ne sais pas pour quel motif il me tuerait le plus. Celui où je n'ai pas dormi avant un match important ou que je n'ai pas dormi parce que je pensais trop à sa fille ?

Je revois ses yeux rieurs alors que je la faisais tournoyer dans les airs, sous la pluie qui plaquait ses cheveux et mouillait sa robe. Son parfum caramel qui me faisait tourner la tête. Et ne parlons pas de ses lèvres rosées et gonflées par le froid qui m'offraient un sourire époustouflant.

"Elle s’est mis à rire, et si j’avais pu mettre le son en bouteille, je me serais soûlé avec."

Si quelqu'un m'avait dit un jour que danser sous la pluie pouvait me rendre aussi heureux que gagner les playoffs, j'aurai ris. Mais maintenant que je l'ai vécu, je ne suis plus si sûr de rien.

Elle était là, dans mes bras, chantant les paroles d'une chanson que j'ai mis au hasard mais qui décrivait parfaitement tout ce que je ressentais. Elle m'a fait voyager simplement avec un regard et un rire. Elle m'a fait vibrer et perdre la tête.

Tout était si simple et imparfait. Sa robe trempée, son maquillage coulant, ses pieds nus sur le goudron mouillé. Mais la seule présence de son sourire l'habille parfaitement et enveloppe mon cœur d'un sentiment que j'ai depuis trop longtemps refusé et maudis.

C'est tellement ringard et étrange de dire ça mais son regard et ses mains, sont les seuls endroits où je veux être pour les cents prochaines années. Entendre son rire est la plus belle des promesses et je ferais tout pour ne pas qu'elle la rompt.

Si les gars m'entendaient penser ça, j'en aurai pour mon crade à chaque fois que je les croiserais.

J'entends déjà assez Mike et Chris chantonner : "Ouh le menteur."

Sauf que maintenant, je ne veux plus mentir. Je veux simplement profiter et aimer sans avoir peur de souffrir. Je veux vivre parce que depuis trop longtemps, j'ai arrêté de le faire. Je me trouvais des excuses mais elles paraissent tellement faibles et pathétiques maintenant que j'ai compris ce que June représentait pour moi.

J'ai dit à Ben que je voulais me concentrer sur le hockey, et c'est toujours le cas. Mais désormais, il y a elle. Cette femme aux yeux verts qui me transpercent quand elle décide de me regarder.

- Putain mais qu'est-ce que je fais maintenant...?

Je passe mes mains sur mon visage et le frotte avant de sursauter violemment lorsque le réveil sonne près de mon oreille.

Je geins en me redressant.

- Debout là-dedans !

Luke entre en trombes dans ma chambre avant de me sauter dessus comme s'il avait cinq ans.

- Aller mon grand frère d'amour ! On se lève. Aujourd'hui, tu as match !

Je le pouce violemment sur le côté et l'étouffe sous mon oreiller.

- Ferme ta bouche deux secondes. Grognai-je en le laissant respirer.

Il se recoiffe, le visage rouge et m'attrappe les cheveux pour me rapprocher de lui.

- Ça t'apprendra à rentrer à je ne sais pas quelle heure en faisant un bordel monstre comme si tu étais le seul habitant de cette baraque alors qu'il y en a qui se lèvent tôt le lendemain. Dit-il les dents serrées.

Je me laisse tomber sur le dos en comprenant qu'il s'est tout simplement vengé pour la nuit dernière.

Il se redresse et tire la couette pour la mettre en boule au sol.

Intertwined LinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant