Intertwined Lines

Chapitre 47

PDV Jack Hughes :

J'écoute le rire amusé de mon meilleur ami qui est venu me rendre une petite visite.

- Ferme-la.

Il rit une nouvelle fois en finissant son rire par un cri gutural en écarquillant les yeux. Je le regarde étrangement.

- Excuse-moi. Il faut que j'évacue la surprise de votre couple.

- T'es vraiment taré, mon gars.

Je souris en secouant la tête. Je lui tends une bière tandis que nous nous installons sur la balancelle du jardin. Le soleil tape fort et sous ce porche, la chaleur est suffoquante.

- Tu me dois des explications. Je veux tout savoir.

Je roule des yeux à sa curiosité.

- Émilie te contamine.

Il hausse les épaules en portant le goulot de sa bière à sa bouche. Sa langue attrape les dernières gouttes de la boissons présentes sur ses lèvres.

- Peut-être. Bon, tu l'ouvres ta gueule ?

Je jette mon pied dans son tibia valide, le faisant grimacer.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ?

Je regarde la couleur azure de la piscine en face de nous qui ondule sous les légers courants d'air. J'ai bien envie d'aller piquer une tête afin de me rafraîchir.

- Depuis quand tu te tapes la petite Davis ?

Je lui lance un sale regard et il sourit. Je renifle énervé parce que j'ai réagit exactement comme il voulait que je réagisse.

- Je ne me la tape pas, Ben.

- Je déconne. Comment cette jolie brune a réussi à faire de Jack Hughes un homme amoureux ? Tu disais ne pas vouloir de relation et être à fond dans le hockey. Pourquoi ce brusque changement d'avis ?

Il pose sa bière sur le côté et croise les mains sur son ventre en mettant ses lunettes de soleil sur son nez.

- Elle est juste... Tout. Après ma rupture avec Nicky, je ne pensais pas pouvoir ressentir les mêmes sentiments. Et j'avais raison. June me procure quelque chose de bien plus fort, quelque chose d'inexplicable. Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens. C'est comme une boule brûlante au fond de mon ventre qui grossit et implose à chaque fois que je la vois. Comme le battement de cœur d'un géant. C'est gros, chaud et réel. Tu comprends ? Demandai-je en mettant la paume de mes mains face au ciel.

Il me regarde, la main devant sa bouche, réfléchissant.

- Comme le battement de cœur d'un géant ?

Il est perplexe face aux mots que j'emploie et je ne peux que le comprendre car moi aussi, je peine à le faire.

- Oui. C'est intense. June c'est... Le genre de fille qui te fait voyager rien qu'avec ses yeux. Elle te promet tout sans dire un seul mot et tu es obligé de la croire. Tu ne peux que croire en elle parce qu'elle est pure comme de l'eau de roche. Elle parle et tout autour d'elle se réveille pour l'écouter. Elle domine le monde et le cœur des gens avec une telle facilité que ça en devient effrayant. Si tu voyais tous les mecs qui se retournent sur elle sans qu'elle ne fasse rien de spécial. Sa voix envoute les gens comme la plus puissante des drogues et putain mec, son rire. Son rire est juste... irréaliste. Il me noue l'estomac à chaque fois que je l'entends mais je suis toujours dans l'obligation de le faire éclater. Il me tue et me réanime en même temps. Merde, Ben. J'ai l'impression d'être le plus gros des canards en disant tout ça mais je le ressens en moi comme si ça m'avait toujours manqué. Comme si c'était essentiel.