Chapitre 40

4.1K 147 4
                                    

PDV June Davis :

C'est un cri étouffé qui me réveille en sursaut. La tête légèrement relevée afin de regarder qui vient d'entrer dans la chambre, je croise le regard de Ellen Hughes.

Elle me fixe, muette puis dirige son regard à quelques centimètres près de moi. Je suis ses yeux et ferme les miens en reconnaissant le châtain sur qui j'étais vraisemblablement en train de dormir. Ses yeux sont fermés et le cri de sa mère ne semble pas l'avoir réveillé.

Je pince discrètement sa hanche pour ne plus être seule dans cette situation. Je roule doucement sur le côté pour ne plus être sur Jack et passe nerveusement, une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Je... je vais vous laisser.

Elle sort rapidement de la chambre en prenant soin de refermer la porte. Le joueur de hockey me regarde avec des yeux fatigués.

- Pourquoi tu m'as pincé ?

Je soupire en me tirant hors du lit.

- Tes parents sont là. L'informai-je tandis qu'il baille et attrape son portable.

Il me regarde et sourit avant de se relever pour m'emmener en bas. Lorsque nous arrivons, sa mère range machinalement la cuisine sous le regard de son mari.

- Salut.

Ellen arrête son mouvement pour diriger son attention sur Jack et moi. Jim me sourit alors que je me cache presque derrière le dos du châtain pour éviter toutes les questions de la femme.

- Jack chéri. Dites-moi que vous vous êtes protégés ! Supplie-t-elle presque son fils.

Ma respiration se coupe un instant avant de grimacer.

- Je vais aux toilettes. Je reviens. Dis-je rapidement pour fuir cette conversation.

Sa mère me suit du regard avant de retourner sur son fils qui souffle.

- Maman...

- Tu sais Jack, c'est important de se protéger. D'une part pour la grossesse mais aussi pour les maladies. Tu ne peux pas te permettre d'être imprudent sur ce genre de choses. Vous êtes tous les deux en mesure de procréer avec une facilité déconcertante. Débite-t-elle sans laisser le temps à Jack d'en placer une.

Je grimace une nouvelle fois en attendant patiemment dans le couloir pour tout de même entendre la conversation. Le fait que Ellen pense que son fils et moi avons des relations intimes ne me met pas dans une position facile.

- Maman. Il ne s'est rien passé. Arrête de te faire des films. OK ?

- Mais elle était sur toi et...

- Mais stop ! On récupérait de la soirée de hier. Maman, s'il te plait. C'est juste une amie.

Jusque là, je hochais la tête à chaque parole qu'il prononçait mais désormais c'est seulement un froncement de sourcils qui vient se dessiner sur mon visage.

Sa mère acquiesce doucement avant de prendre ses affaires pour sortir de la maison en disant à Jim qu'elle l'attend dans la voiture.

Le cinquantenaire pose sa main sur l'épaule de son fils.

- Je veux bien croire que vous n'avez rien fait mais tu ne me feras jamais croire que c'est simplement une amie, fiston.

Mon cœur loupe un battement.

- Je veux faire les choses bien et à son rythme, papa. Elle viendra vers moi quand elle sera prête. Je ne veux pas qu'elle se sente poussée par les autres.

Intertwined LinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant