XI

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Je suis tranquillement en train d'étudier les cartes du pays où je me trouve, quand je sens une présence près de moi. Je relève les yeux et la vois devant ma porte. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Je prends le temps de la contempler quelques secondes, alors qu'elle essaie d'être la plus discrète possible.

Elle est simplement habillée d'une légère robe noire qui tombe sur une de ses épaules, dévoilant sa peau légèrement halée. Le tissu est si fin que je peux apercevoir ses magnifiques courbes. Sa longue chevelure a été tressée, lui donnant un air encore plus innocent.

Bien malgré moi, dès que j'ai posé pour la première fois mon regard sur elle, j'ai été fasciné. C'est un paradoxe à elle seule. L'innocence et la fragilité font face à la dureté et a une force de caractère impressionnante pour son âge.

Amusé, de la voir faire, je la laisse dans son action...

Quand après quelques secondes, ses prunelles noisette aux reflets dorés tombent dans les miennes. Elle se fige et grimace en remarquant que je là fixe moqueur.

- Êtes-vous perdu Aylïa ?

Elle se rapproche de moi timidement, tout en se mordant la lèvre alors qu'elle arrive au pied du lit. Son geste se répercute dans mon ventre, qui se contracte de plaisir. Encore une fois, une vague de désir traverse mon corps, alors que mes yeux se perdent sur ses lèvres que j'ai une fois de plus envie de dévorer. Mais il ne le faut pas, je suis déjà allé trop loin avec elle.

Elle reste silencieuse, son regard va et vient entre moi et la fenêtre situé juste derrière. Je souffle puis pose la carte sur mes jambes.

- Pourquoi êtes-vous là ?

- Je n'arrive pas à dormir...

- Et ?

Elle joue avec ses doigts nerveusement, le regard baissé sur eux. J'ai une folle envie qu'elle les pose sur moi, pour que je puisse encore mis plonger et lire en elle.

- Et ! Je n'avais pas envie de rester seule.

Elle relève enfin son regard vers moi. Décidée, plus aucune once d'hésitation n'y apparaît.
Qu'est-ce que je disais, un vrai paradoxe.

- Je peux rester avec vous cette nuit ?

Étonné, je relève un sourcil, agréablement surpris par son audace. Elle ne se doute vraiment pas à quoi elle s'expose. Rester dans la chambre d'un homme peut s'avérer être assez risqué.

- Je ne pense pas que cela soit une bonne idée princesse. Qu'en penserait votre père ?

Elle hausse les épaules, puis sans que je lui en ai donné mon accord, elle s'avance et se couche à mes côtés la mine boudeuse. Je la regarde faire me retenant de rire. Cette femme est incroyable, elle change d'émotions en une seconde. Elle croise les bras en faisant la moue.

- Je m'en contre fou de ce que peux bien penser mon père...

Puis elle pose ses yeux sur la carte, l'inspectant au passage.

- Vous vous intéressez à la cartographie maintenant ?

Elle l'attrape et la lis tout en la retournant dans tous les sens.

- C'est mon pays, et d'autre que mon père à visité !

Je lui arrache des mains.

- Je suis au courant, j'ai beaucoup voyagé moi aussi. Bien que pour votre pays, c'est la première fois que je le visite si l'on puis dire...

- C'est normal, il n'est pas si vieux que ça ! Le royaume de Soliram n'a que trois-cent ans, il est nouveau sur le continent d'Amérique latine.

Étonné par son savoir, je laisse mon regard caresser les courbes de son visage.

𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant