XXXII

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- Rappelle-moi pourquoi on est obligées d'attendre enfermé dans une chambre alors qu'il fait beau dehors ?

Nerveuse, je me mords la lèvre en retournant devant la fenêtre pour guetter l'arrivée du médecin.

- On n'est pas enfermées, mais je préfère éviter de croiser Zahir tant que je n'aurais pas vu mon médecin...

- Oui, bon on n'est pas enfermées, mais ne jouons pas sur les mots, Aylïa. Pourquoi veux-tu l'éviter ?

- Parce que sinon, il va me poser un tas de questions. Depuis la première visite de son médecin, il n'arrête pas !

Je la vois rouler des yeux en se laissant tomber sur le lit.

- C'est vrai que quand il s'agit de toi, notre roi n'est pas du tout raisonnable.

Je tourne mon regard vers elle, puis pouffe de rire.

- Ce n'est pas faux !

- Et sinon ? Tu vas enfin me dire pourquoi on attend ce médecin ? Celui de Zahir n'était pas compétent ?

- Si, bien sûr que si, mais il ne fait pas dans la...

- Dans la quoi ?

Je souffle, puis pars m'assoir à ses côtés.

- Le médecin de Zahir pense que je suis peut-être enceinte. Du coup il m'a dit qu'il m'enverrait sa partenaire, qui elle, est spécialiste dans ce domaine.

Ses yeux s'arrondissent sous la surprise, alors qu'elle m'attrape les mains pour les serrer dans les siennes.

- Enceinte ? Toi ? Ma Aylïa enceinte !

Je grimace sous l'intonation de sa voix. Mes tympans ne vont pas résister longtemps si elle continue à crier comme ça.

- Oui, enfin ce n'est qu'une supposition ! Rien n'est sûr !

- Baliverne.

Elle balaye mes paroles d'un geste de la main et la pose sur mon ventre.

- Un bébé, un mini Aylïa et Zahir ! J'adore, je suis fan, je prends. Il va être magnifique, un parfait mélange exotique.

Je rigole amusée, tout en la regardant s'exciter et s'enthousiasmer par la nouvelle.

- Ce n'est pas sûr Irisian !

- Mais bien sûr ! Ô combien, j'ai vue des femmes passer dans mon ancien bordel qui ont eues les mêmes mots que toi et bingo. Quelque temps après, elles avaient un gros ventre et des seins énormes.

- Arrête de dire des bêtises !

Je lui jette un coussin au visage. Elle l'esquive et part dans une imitation plus que douteuse d'une femme qui enfante.

- Avez-vous raté votre profession mademoiselle ?

Je me fige sous l'intonation grave de sa voix. Comme à chaque fois que je l'entends, je sens un frisson remonter le long de mon dos tandis, que mon ventre se contracte de plaisir, quand ses magnifiques yeux se posent sur moi.

Je la vois se redresser en grimaçant. Je retiens difficilement un rire, tandis que les yeux de Zahir deviennent rieurs face à la gêne de mon amie.

- Non, votre altesse ! Je... Bref, je vais y aller.

Elle dépose un bisou sur ma joue, s'incline devant mon mari, puis pars en courant de la chambre.

- Ce n'est pas très gentil de me la faire fuir !

Je me lève pour le rejoindre. J'entoure mes bras autour de son cou alors que ses mains trouvent naturellement le chemin de mes hanches.

- Je ne suis pas le moins du monde désolé pour cela ma reine.

𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant