XIV

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Cela doit bien faire plus d'une heure que je fixe cette porte en attendant qu'elle s'ouvre. Ma patience est à bout. Les questions affluent dans ma tête, attendant désespérément une réponse.

Ne pas savoir me rend fou, l'inquiétude me ronge de l'intérieur, m'imaginant les pires scénarios.

- Toujours rien ?

Je me retourne pour voir Othman arriver à mes côtés, des verres de thé à la main.

Il s'assoit en m'en donnant un, je l'attrape en le remerciant d'un signe de tête, mais je n'y touche pas. Je ne peux rien avaler, l'incertitude dans laquelle je suis plongé, me noue l'estomac de façon très désagréable.

- Non...

Il pose amicalement sa main sur mon épaule et la tapote d'un geste réconfortant.

- Je sais que l'attente peut-être compliquée mon roi...

Je le regarde, mais reste silencieux. Je n'ai pas envie de parler, mais j'ai envie d'agir le plus vite possible. Malheureusement, je ne peux rien faire tant que je n'ai pas plus d'information...

Mes pensées me torturent avec des scènes plus horribles les unes que les autres. Aylïa souffrant mille tournant et je ne peux rien y faire. Je me vois debout immobile, incapable de bouger alors qu'elle me hurle de venir l'aider.

Ce sentiment d'impuissance me fait vriller, et titille ma part d'ombre qui n'attend qu'une chose. Sortir et prendre possession de moi, pour me faire tomber dans une folie destructrice.

Othman a l'air de s'en rendre compte, car il souffle inquiet de mon état.

- Mon roi, reprenez-vous s'il vous plaît ! Ne sombrez pas maintenant. Vous avez besoin de toute votre tête pour pouvoir réfléchir à une solution.

Je me lève et essaie de détendre au maximum mes muscles qui sont de plus en plus crispés. Je pose mon regard sombre sur lui, son inquiétude peut se lire clairement sur son visage, mais je m'en fiche. J'ai déjà assez affaire en me combattant moi-même.

- Zahïr ! Nous arriverons à sauver cette jeune femme... Tout n'est qu'une question de patience et d'intelligence.

Je souffle en posant ma main sur mon front et ferme les yeux, épuisé. Quand, j'entends derrière moi la porte s'ouvrir. Je me retourne précipitamment pour plonger mon regard dans celui du médecin qui arrive à ma hauteur.

- Votre altesse !

Il s'incline, mais je ne m'en formalise pas.

- Dites-moi ?

- Il est sorti d'affaire mon roi, il a besoin de repos.

- Très bien ! Merci.

Puis sans attendre, je rentre en trombe dans la chambre. Mon garde me regarde et s'incline comme il peut quand il me reconnais.

- Mon roi ! Je vous attendez...

Je prends une chaise et me pose à ses côtés. Je n'y vais pas par quatre chemins, je n'ai pas le temps pour la bienséance.

- Parle ! Dis-moi tout, sans omettre le moindre détail.

Puis, je ferme les yeux quand il commence son discours. Je me concentre au maximum pour ne rater aucun détail qui pourrait me faciliter la tâche.

- À vos ordres, votre altesse !
Tout a commencé quand j'étais en surveillance sous la fenêtre de la princesse comme vous me l'aviez demandé. La nuit était calme, quand une explosion se fit entendre à l'intérieur du château, brisant la quiétude dans laquelle le royaume était plongé.
Je n'ai eu le temps de rien faire, que déjà une centaine de soldats pénétraient dans la cour, tuant tout le monde sur leur passage. Je me suis précipité à l'intérieur pour aller chercher la princesse, mais elle n'était plus dans sa chambre. Désespéré, je suis reparti dehors, mais j'ai été attaqué. J'ai réussi à tuer mon ennemi. Je me suis ensuite caché derrière un mur à l'abri des regards. De là où j'étais, j'avais une vue d'ensemble et je pouvais entendre ce qu'il se disait.
Quand j'ai aperçu la princesse. Elle était les mains enfermées dans des fers, prisonnières.

𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant