𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆

XXVI

Un bruit sourd et incessant résonne à mes oreilles. Je grogne en essayant de trouver une position plus confortable, mais un poids sur mon torse m'en empêche. J'ouvre difficilement les yeux et tombe sur le visage endormi d'Aylïa. Sa bouche entrouverte laisse passer un léger souffle régulier, qui m'indique qu'elle dort profondément.

Je décale doucement sa main qui est posée sur mon ventre et relève sa tête pour la mettre délicatement sur l'oreiller. Elle râle un peu et bouge en grognant, mais reste tout de même endormie.

Je souris attendrie, caresse tendrement sa joue, puis me lève en me frottant le visage pour effacer tout le sommeil qui reste marqué sur mes traits. Je me dirige ensuite vers ma porte d'où les coups n'ont pas cessé de résonner.

- Bonjour, Votre Altesse ! Désolé de vous réveiller, mais c'est important.

Devant moi se tient Othman, son visage reflète son stress alors qu'il a du mal à rester en place.
Je souffle puis avise un papier qu'il tient dans sa main.

- Calme toi mon ami ! Qui y a t'il ? Que tiens-tu dans ta main ?

- La réponse à votre message, mon roi !

Intrigué, j'attrape le dit message et le lis d'une traite.

- Quand avons-nous reçu ce message ?

- Cette nuit, mon roi !

Je réfléchis à toute vitesse, tout en enroulant le papier sur lui même.

- Il devrait être là d'ici deux, trois jours maximum.

- C'est exact ! J'ai déjà commencé à faire préparer notre armée.

- Combien ?

- Pour l'instant, trois cents mon roi ! Nous devrions être le double d'ici demain.

- Parfait ! Et sinon quel autre problème te tracassait ?

Il grimace tout en remettant ses lunettes sur son nez. Signe de nervosité chez lui.

- La princesse...

- Oui ?

- Elle est introuvable... Irisian est venue me voir ce matin en panique. Elle a trouvé sa chambre déserte. On l'a cherché dans tout le palais, mais impossible de la trouver. Je suis désolé mon roi...

Je laisse un sourire étirer le coin de mes lèvres et décale doucement la porte pour qu'Othman puisse apercevoir Aylïa, qui dors dans mon lit.

- Elle va bien ! Ne t'en fais pas.

Stupéfait, il pose son regard sur elle pour ensuite sourire attendrie. Soulagé, il souffle un grand coup.

- Bon, l'essentiel c'est qu'elle aille bien ! Puis-je avoir l'espoir qu'elle aie accepté mon roi ?

- Oui ! Mais je veux être sûr... Si tout se passe comme prévu, demain Aylïa sera la reine du royaume d'Azul'Maka et ma femme.

- Je l'espère, mon roi !

- Bien, retrouve-moi dans trente minutes dans mon bureau, je te pris mon ami ! Je vais informer Aylïa de la visite qui approche.

Il s'incline tout en hochant la tête, puis s'engouffre dans le couloir. Je le regarde disparaître puis referme la porte en soufflant.

Mon regard se pose directement sur elle. Toujours endormie elle n'a pas bougé d'un millimètre, nullement gênée par notre conversation. Un sentiment de possessivité me prend en la voyant ainsi allongée dans mes draps, complètement insouciante du danger que je pourrais représenter pour elle. Durant son sommeil, sa robe s'est remontée, me laissant tout le plaisir de voir ses cuisses et le début de ses fesses.