III

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Je marche de long en large dans la chambre, le stress me torde le ventre.

Mais pourquoi j'ai fait cela ?

Je me retourne vers mes chiens qui me suivent du regard.

- À votre avis ! J'ai eu tort ?

Mon mâle s'allonge en gémissant, alors que ma femelle me regarde en levant les oreilles.

- Merci ! Vous m'aidez beaucoup...

Je souffle pour me calmer, alors que j'entends des coups résonner contre la porte. J'ouvre et laisse passer mes gardes qui tiennent l'esclave par le bras.

- Où le mettons-nous, Princesse ?

- Faites le s'assoir sur le lit.

Je sens ses prunelles m'épiées, mais je l'ignore. Je regarde mes gardes disparaître de la pièce.

- Nous sommes devant la porte. S'il y a quoi que ce soit, criez, nous interviendrons.

Je hoche la tête, puis referme derrière eux.

À peine les gardes disparus, un silence oppressant s'installe dans la pièce. Je suis extrêmement mal à l'aise, jamais je ne me suis retrouvée seule avec un homme.

Je sursaute, alors que sa voix grave résonne tout autour de moi.

- Princesse ? Vraiment ?

Je me tourne vers lui tout en gardant la tête haute. J'essaie tant bien que mal de cacher mes émotions, et d'avoir le visage le plus impassible possible.

- Oui...

Il m'analyse tout en me regardant de haut en bas.

Sa prestance me déstabilise, il dégage quelque chose de puissant. Son regard est intimidant et me fait frissonner.

- Alors, Princesse ? Vous êtes obligée de venir dans ce genre d'endroit pour connaître les plaisirs de la chair ?

Il bouge légèrement tout en grimaçant de douleur.

- Vous devriez vous reposer...

- Je ne pense pas que vous m'ayez fait venir pour cela ?

Les sourcils froncés, je croise mes mains derrière mon dos, et lève la tête fièrement.

- Vous vous méprenez sur mes intentions. Pour qui me prenez vous ?

Il relève un sourcil intrigué, tout en essayant de trouver une position plus confortable.

- Vraiment ?

- Je ne ferai rien avec vous ! J'ai juste...

Je cherche mes mots, je ne me vois pas lui dire que je ne supportais pas de le voir souffrir. Cela serait ridicule, je ne le connais même pas.

- Peu importe pourquoi, dites-vous simplement que je vous offre une soirée de repos.

- De repos ?

Je hoche la tête tout en commençant à marcher de long en large dans la pièce.

- Jusqu'à demain matin huit heure, cette chambre austère est à vous. Un repas vous sera apporté ce soir et au matin. Et aucunes femmes ne pourra profiter de...

Je pointe du doigt son corps en rougissant légèrement.

- Enfin, vous m'avez comprise.

Un sourire en coin né sur ses lèvres, alors que j'essaie de cacher ma gêne du mieux que je le peux.

𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant