𝑷𝒂𝒊𝒏'𝒔 𝒎𝒚 𝒐𝒏𝒍𝒚 𝒉𝒐𝒎𝒆

XV

- Comment te sens-tu ?

Elle bouge légèrement contre moi, alors que je la serre dans mes bras. Son dos qui est contre mon torse, fait de léger à coups, signe qu'elle pleure une fois encore. Je souffle le cœur en miette tout en lui caressant la main, pour lui apporter le plus de réconfort possible.

- Je suis désolée Irisian ! J'ai essayé de faire en sorte que cela se passe... Mais il n'y arrive jamais.

Je l'attends renifler, puis elle se retourne pour me faire face.

- Je préfère que cela soit moi plutôt que vous princesse. Vous êtes toujours vierge...

Elle marque un temps d'arrêt pour essuyer ses larmes qui coulent sur ses joues.

- Alors que moi, j'ai vécu beaucoup de choses qui font que j'encaisserai toujours plus que vous.
Je suis heureuse et rassurée qu'il n'arrive pas à vous toucher...

Elle attrape ma main pour la serrer dans la sienne en me souriant, alors que moi, je grimace touchée par ses paroles.

- Ce n'est pas juste Irisian... Je t'avais promis que plus personne ne te toucherai pour te faire du mal ! Mais je n'ai pas réussi...

Je serre les dents en baissant la tête, honteuse de ne pas avoir réussis à tenir ma promesse.

- Je suis tellement désolée ! Pardonne-moi...

Je la sens passer ses doigts sous mon menton pour me relever la tête, elle plonge ensuite ses yeux dans les miens.

- Vous n'avez pas à me demander pardon princesse... Vous êtes la seule personne dans ce monde qui fait attention à moi ! Tout ce qui a pu se passer jusqu'à présent, n'est en aucun cas votre faute...
Alors ne vous blâmez pas, parce que moi, je ne vous en veux pas.

Je lui fais un sourire crispé puis pose mon front contre le sien en fermant les yeux.

- Heureusement que tu es là avec moi...

- Et heureusement que vous êtes là avec moi princesse...

Je me relève pour regarder notre chambre de fortune dans les moindres détails, puis je me laisse tomber sur le dos en soufflant.

- On trouvera un moyen de partir ! Un moment ou un autre, il baissera sa garde et nous pourrons agir... Je ne compte pas rester pourrir ici. Hors de question.

- Moi non plus, à toutes les deux nous trouverons bien une solution...

- Bien sûr ! Nous avons vécus d'horribles choses dans notre vie, pourtant nous sommes toujours debout...

- Exactement, nous sommes des guerrières !

Elle se relève et lève son poing en l'air. Malgré moi, j'éclate de rire en faisant la même chose.

- Oui, des guerrières !

Puis nous nous regardons en éclatant de rire. Ces instants avec elle me font un bien fou au moral et me redonne l'envie de me battre quoi qu'il en coûte.

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Nous arrivons enfin après plusieurs jours de voyage. Je descends de mon cheval tout en regardant la façade du château qui appartient à ce duc.

Je grimace en m'avançant vers Othman qui descend à son tour de son cheval.

-  Le moins que l'on puisse dire, c'est que leur architecture n'est pas des plus agréable à regarder.

Il rigole à son tour en enlevant son chèche de sur sa tête.

- Vous avez raison mon roi ! C'est d'un triste ces couleurs...