Aiko - Deux Mondes, Un Seul Univers

Chapitre 3 : Découvertes (2/3)

Nous marchâmes 15 à 20 minutes avant de nous arrêter devant un portail impressionnant. Apparemment c'était l'entrée de notre future école. Une longue allée de graviers fins, bordée d'arbres de part et d'autre, menait jusqu'à la porte principale du bâtiment. Sérieusement, c'était magnifique !

- Bienvenue à l'école Tsushiama mesdemoiselles !, nous informa joyeusement Takuma en nous ouvrant le lourd portail, avant de nous faire signe d'entrer.

Comme je le disais il y a 3 secondes, c'était magnifique ! Le bâtiment se composait d'un rez-de-chaussée surmonté de deux étages. Il était plutôt de style ancien avec une belle réalisation ; de la pierre, des sculptures et pas mal de détails travaillés. De belles et grandes fenêtres ornaient la façade.

En traversant l'allée centrale puis le hall d'entrée, on tombait sur une grande cour intérieure. Elle était composée d'une partie en goudron et d'une autre avec de l'herbe. Plusieurs arbres étaient parsemés de façon aléatoire, offrant de jolis coins d'ombre et de calme. Quelques bancs et tables étaient également visibles au loin. C'était parfait pour passer du bon temps. Je sentais que nous allions nous plaire ici.

En me tournant vers mes deux amies et en découvrant leurs têtes ravies, je pensais pouvoir affirmer, sans trop me tromper, que nous étions sur la même longueur d'onde.

- Alors, les lieux vous plaisent ?, nous demanda notre tuteur.

- Oh que oui ! L'école est sublime, commençais-je.

- Je suis tout à fait d'accord, ajouta Izuko. En tout cas pour l'instant je ne suis pas déçue.

- Bien, alors dans ce cas on va commencer la visite intérieure. Je vais vous montrer les différentes salles importantes comme je vous l'ai déjà exposé tout à l'heure.

Notre guide nous mena donc à l'intérieure en commençant la visite par la cafétéria. Elle était spacieuse et lumineuse et pouvait accueillir un grand nombre d'élèves.

Il nous emmena ensuite dans la salle de la bibliothèque. Bon nombre d'étagères ornaient les lieux. Nous pouvions trouver des classiques, tout comme des livres de genres complètement différents. Il y avait des policiers, de la science-fiction, de la fantaisie, des BD et plus encore. Tout était bien rangé par genre et classé par rayon dans un ordre alphabétique. Une salle fermée avec des ordinateurs était également à notre disposition dans le fond de la pièce.

Notre visite allait continuer par les bureaux d'administration. Il fallait pour cela emprunter les escaliers car ils se situaient au 2ème étage.

Pendant que je gravissais les marches, un moment de distraction suffit à ce que je perde le reste du groupe qui était plongée dans une grande discussion. Tout se passa très rapidement. Dans un coin, j'aperçu quelque chose qui attira mon attention ; comme une sorte d'ombre. Et bien sûr, la curiosité sans doute m'avait poussée à me diriger dans cette direction, laissant les autres continuer l'ascension sans moi. Cependant, comme on pouvait s'y attendre, ce que j'avais vu n'était rien de bien intéressant. Il s'agissait simplement de quelques feuilles pliées en boules et jetées à terre, projetant ainsi des ombres étranges.

Me rendant compte que j'étais maintenant complètement seule, je décidais d'essayer de retrouver les autres. Je finis de monter les escaliers jusqu'au 2ème, puis, après quelques secondes de réflexion, j'optai pour le chemin sur ma gauche. Devant moi se présentait un long couloir avec d'un côté une série de fenêtres en longueur et de l'autre un mur derrière lequel se trouvaient certainement des salles de classe.

Je décidais donc de m'engager dans cette voie. Cependant, en plein milieux de ma traversée et sans aucunes explications, les lumières s'éteignirent toutes d'un seul coup. Je regardai autour de moi, mais plus aucun luminaire n'était allumée ; et on ne voyait plus qu'à quelques mètres devant soi. Le seul éclairage qui parvenait encore jusque dans le couloir devenu lugubre était la lueur dégagée par la pleine lune. Mais les ombres qu'elle créait au travers des nombreuses fenêtres étaient un peu inquiétantes.