Chapitre 11 : Une quête bien étrange (1/4)

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J'essayai de me débattre tant bien que mal. Je sentais les liens se resserrer toujours un peu plus autour de mon corps. Cependant, j'étais impuissante et désarmée. J'avais malencontreusement lâché mon sceptre dans la bataille, m'étant faite surprendre par cette étreinte. Mon arme m'avait échappé des mains et gisait maintenant au sol juste en dessous de moi ; mais trop bas pour que je puisse tenter de la récupérer.

Une douleur commença à m'envahir, tandis que l'arbre ajustait son étreinte, voulant s'assurer que je ne pourrais m'échapper. Cette douleur se répandait lentement dans tous mes membres, comme du venin. Mais pour l'instant, elle était encore supportable. Et puis elle en valait la peine. Mon but premier avait trouvé satisfaction.

Du coin de l'œil, je discernai mes camarades profiter de la distraction pour s'échapper et se mettre hors de portée. Ils avaient ramassé le lierre doré, maintenant couvert de boue, et Tsuyoshi et Isamu accompagnèrent Izuko se mettre à l'abri, l'aidant à marcher après le coup qu'elle avait subi. Elle était encore un peu sonnée.

Masato, quant à lui, accourut auprès de moi. Il attaqua le chêne dans l'espoir qu'il me relâche. Mais cette tentative n'eut pas l'effet escompté. Il dut, au contraire, éviter les nombreuses ripostes de ce dernier, tandis que l'arbre me tenait toujours fermement, sans donner signe de vouloir me lâcher. Mon ami fut contraint de se livrer à une bataille mêlant attaque et esquive, telle une danse acrobatique ; tandis que son ennemi utilisait aussi bien ses branches pour combattre, que pour se défendre, en déroutant tous les cristaux de glace.

La douleur devint de plus en plus forte alors que j'assistais, impuissante, à l'affrontement qui faisait rage face à moi. Une vague de découragement s'empara de moi ; la délivrance semblant impossible, et la détermination du grand chêne ne semblant pas faiblir.

Au moment où la souffrance atteignit un point où je pensais ne plus être en mesure de la supporter, l'étreinte de la branche se fit soudain plus lâche. Elle se déroula lentement de mon corps, jusqu'à me libérer entièrement. Enfin libre ! Je n'avais jamais été aussi heureuse de sentir mon corps bouger sans contrainte.

C'était certes merveilleux, mais il y avait un tout petit bémol. J'étais encore dans les airs au moment où l'arbre me libéra, à deux ou trois mètres du sol, et il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que je me sente tomber.

Cependant, à ma grande surprise, mon corps ne heurta pas le sol boueux comme je m'y attendais, enfin pas tout de suite. Masato s'était positionné en dessous pour me rattraper avant l'impact ; sauf que la force de ma chute le fit tituber, et l'empêcha de rester debout. Il fut entraîné en arrière avec moi et nous tombâmes tous les deux au sol.

Je me retrouvai à présent au-dessus de lui, à l'utiliser comme un coussin amortisseur. Paniquée, je me sentis rougir d'embarras, et m'écartai précipitamment en balbutiant des paroles d'excuses et de remerciements, le tout sortant de ma bouche dans un charabia confus.

Mon ami m'offrit un petit sourire compréhensif, puis se releva sur un coude, avant de se mettre assis tout comme moi. Là, il s'avança et me prit dans ses bras. Étonnée et prise de court, je ne sus comment réagir. Je décidai de me laisser faire ; le laissant m'étreindre. Ce geste me fit réaliser que tout était bien fini.

- Ça va Aiko ?, me demanda-t-il gentiment, désireux de s'assurer que j'allais bien.

Je sentis néanmoins une pointe d'inquiétude dans sa voix ; même s'il essayait de le cacher.

- Oui, ne t'inquiète pas, affirmai-je tentant de le rassurer. Je vais bien maintenant, lui assurai-je. Merci de m'avoir rattrapé.

Je marquai une courte pause avant de reprendre timidement.

Aiko - Deux Mondes, Un Seul UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant