Chapitre 44 : Prisonniers

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Pdv de Talia

Ca fait plusieurs heures maintenant que le fourgon, dans lequel nous sommes enfermés Daryl et moi, roule inlassablement, sans jamais s'arrêter. Depuis que nous avons été enfermés dans ce maudit fourgon, Daryl ne cesse de frapper les portes pour essayer de nous faire sortir de là, mais surtout pour déverser sa rage et sa colère contre Negan, Dwight et tous les Sauveurs. Depuis tout ce temps, moi, je n'ai pas bougée de ma place, me questionnant et m'inquiétant sur ce que Negan va faire de nous. Je ne suis pas idiote. J'ai très bien remarqué le regard que me lançait Negan par moment dans la clairière. Imaginer ce qu'il va me faire, me fait frissonner de dégoût et d'horreur.

- Daryl... L'appelais-je, d'une voix étranglée.

Il ne m'écouta pas et continua de frapper contre les portes du fourgon pour essayer de les ouvrir.

- Qu'est-ce qu'ils... Qu'est-ce qu'ils vont nous faire ? Qu'est-ce qui va arriver au bébé ? Lui demandais-je, d'une voix étranglée par l'inquiétude ainsi que par la peur.

A l'entente de mes questions, il arrêta de frapper les portes du fourgon et se tourna dans ma direction.

- Je... Je veux pas te perdre. Et... Et je... Je veux pas le perdre. Lui avouais-je, d'une voix sincère et terrifiée par cette idée, en commençant à pleurer.

A l'entente de mes paroles, il me lança un regard démuni, ne sachant pas trop quoi me dire, ni trop quoi faire pour arranger les choses. Vu la situation dans laquelle on est, il n'y a pas grand chose qu'il puisse faire. Il me prit alors dans ses bras et me serra fortement contre lui. Je répondis à son étreinte et le serra tout aussi fortement contre moi, tout en continuant de pleurer à chaudes larmes.

- Regarde-moi. Me demande-t-il, en m'incitant doucement à le regarder, ce que je fais. Tu me perdras pas, Talia. Et tu le perdras pas. M'assure-t-il, d'un ton rassurant. Tu NOUS perdras pas. Corrige-t-il, d'un ton sérieux, en séchant mes larmes avec énormément de douceur.

- Promets-le moi. Cette fois promets-le moi. Lui demandais-je, d'une voix suppliante et étranglée par les larmes.

Je sais bien que ce genre de promesses est inutile dans ces cas-là, mais, au moins, ça donne à Daryl une motivation pour continuer à se battre. Et à moi aussi.

- J'te le promets. Me promet-il, d'un ton solennel. Et j'te promets de pas flancher, même si ils menacent de t'faire du mal. Déclare-t-il, d'un ton toujours aussi sérieux. Promets-le toi aussi. Promets-moi de pas céder, peu importe si ils me menacent ou si ils me frappent. Me demande-t-il.

- Je te le promets. Lui promis-je à mon tour, d'une voix tout aussi solennelle.

Un petit silence s'installa alors entre nous, dans lequel nous restâmes blottis l'un contre l'autre.

- Tiens. Souffle-t-il, en brisant le silence et en me tendant la photo de mon échographie ainsi que celle que je lui avais laissée chez Jake. Gardes-les. Me dit-il. Prends ça aussi. Me demande-t-il, en me tendant le collier que je lui avais offert. Tu me les rendras quand on s'enfuira. Déclare-t-il, d'un ton sérieux.

Je hocha la tête et rangea les photos dans l'une des poches de mon pantalon, avant de mettre le collier, légèrement tâché de son sang, autour de mon cou et de cacher le pendentif sous ma chemise et mon tee-shirt.

- Je t'aime, Daryl. Lui dis-je, d'une voix sincère

- J't'aime aussi, Talia. Me dit-il, d'un ton tout aussi sincère.

Nous nous embrassâmes alors avec amour et force, tout en savourant chaque secondes, car nous ne savons pas quand est-ce que nous nous reverrons. Au bout de quelques minutes, nous brisâmes notre baiser à contre cœur et posâmes nos fronts l'un contre l'autre, tout en nous nous regardant tendrement dans les yeux. Puis, nous nous blottîmes une nouvelle fois l'un contre l'autre, profitant autant que nous pouvons de ce moment plein de tendresse avant le début de notre enfer auprès de Negan et de ses hommes. Après plusieurs heures de route, nous sentîmes le fourgon ralentir et s'arrêter. En sentant ça, Daryl et moi brisâmes notre étreinte et nous tournâmes nos têtes en direction des portes arrières. La peur et le stress revinrent s'insinuer en moi au grand galop.

Survivre, c'est vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant