(pensez à mettre une petite étoile ⭐)
Warren
- Warren ! Tu rentres dans 30 secondes !
Nous sommes en match à l'extérieur, et c'est une vraie catastrophe... Nous somme en train de nous faire laminer. Le coach a décidé de me faire rentrer, et ce n'est pas pour me déplaire. Je commençais à ruminer sur le banc, observer n'est pas ce que je préfère pendant un match que nous perdons. Et, je pense que c'est le seul moment où je déteste observer, la seule exception.
- CHANGEMENT ! crie le coach.
Il me fait signe, je tchèque Louis, un autre ailier comme moi, que je remplace et je rentre sur le terrain. Je sais que mon père est quelque part dans les gradins, il m'a dit qu'il viendrait à ce match. Cela me rajoute encore un stress mais le plaisir de jouer prend le dessus et le transforme en bon stress, qui me permet de me surpasser.
Je me mets directement à ma place, nous sommes en attaque. Andy relance, il fait la passe à Jimmy, qui avance. Je me démarque et il me passe la balle. En face de moi, le numéro 15 adversaire m'empêche de passer. Je m'amuse donc un peu avec lui, je fais ce que je fais de mieux : je dribble.
Je m'amuse un peu avec lui, je le feinte, et dans un moment de faiblesse je passe, et je m'élance pour après faire une passe à Elvio. Et il marque un trois point.
On revient doucement dans le match, c'est l'heure de la mi-temps. Le coach nous montre une nouvelle tactique à adopter pour pouvoir rattraper les 12 points qui nous séparent encore de l'autre équipe, et pourquoi pas, les dépasser et prendre de l'avance.
Le match reprend et je donne le maximum de moi-même. Je me sens en forme, je récupère les rebonds et avance. Je me sens en parfait union avec le ballon, le sport. Je me sens léger, mon instinct me guidant et ma tête trompant mes adversaires.
Je m'évade
J'adore jouer au basket et ressentir ce vide contradictoire, apaisant, qui me remplit de bonheur. C'est le pouvoir du sport, et j'en suis accro, je ne m'en passerais jamais. Pendant les matchs, ce sentiment de plénitude est décuplé, remplissant mon corps de dopamine.
Je m'amuse, en cohésion avec mon esprit, mon corps et mon équipe.
Nous rattrapons notre retard, il y a 64 à 65 pour nous, c'est serré, cela me stimule encore plus. Mais, l'équipe adverse commence à s'énerver, nous pousser, et les arbitres ne voient pas toujours les poussettes que nous subissons.
Mais c'est le jeu, il faut l'accepter. Je ne me laisse pas démolir pour autant. On me bouscule une première fois et je suis juste un peu déstabilisé, je suis moins ancré sur mes appuis. Mais je garde la balle, je continue et je marque un panier.
Nous n'avons pas le temps de nous reposer, nous sommes toujours en train de courir, nous relever. L'équipe adverse commence à être de plus en plus violente, ils sont sifflés mais ils continuent quand même. Pour autant, nous gagnons toujours et il reste 7 minutes de jeu. Mais ce sont les minutes les plus déterminantes, nous sommes fatigué, nous ne devons pas nous relâcher et laisser les autres nous dépasser à nouveau.
Nous sommes maintenant en défense, un mec de la même taille que moi me fait face, je défends et essaye de l'empêcher de passer. Mais, il me donne un coup d'épaule et je recule sous l'impact du coup, il arrive donc à passer. Je souffle d'énervement, la faute n'a pas était sifflée.
Je relève la tête et je vois une image que je n'aurais préféré pas voir. Je vois mon père dans les gradins, concentré sur moi mais surtout sur ma performance. Il arbore son air hautain que je déteste, il me regarde droit dans les yeux et secoue la tête de gauche à droite, avec des yeux trahissant sa déception.
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EVASIÓN
RomanceUn nouveau départ. Voilà ce que représente la rentré à l'université de Duke pour Amaya. 3 ans. 3 ans que sa mère est morte, la dévastant. Depuis, chaque jour, elle enfile son masque et, affronte la vie comme elle le peut. Danseuse depuis toujours, t...