Chapitre 28

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MUSA

« Heart of stone » Iko

Ce que je vois a l'instant, c'est un homme battant à mort un autre.

Sauf que cet homme, c'est Riven. Il assassine sauvagement celui d'en dessous de lui, qui n'a aucune chance vu la teneur de ses gestes.

Mon corps se glace face à cette monstruosité, mais mon coeur se réchauffe en le voyant enfin.

- Riven.. ?

Il s'arrête d'un coup, et finit par se relever doucement. Puis finit par se tourner vers moi, ou ses yeux viennent s'ancrer machinalement dans les miens. Les siens sont rougis, par cette haine qui se lit dans ceux ci.

Je m'avance vers lui, le cœur battant à la mort. Je veux être réanimé, par lui. Parce que je ne pensais jamais le revoir jusqu'à ces derniers moments que j'ai vécu.

Je ravale un sanglot et m'avance vers lui, ne contrôlant pas mes tremblements.
Puis instinctivement mes yeux finissent par dériver vers l'homme à ses pieds.

Le corps de celui ci est totalement ensanglanté. On ne comprend même pas d'où provient tout ce sang. Puis mon sang se glace en y découvrant ce visage.. ou plutôt ce reste.

Une partie du visage de cet homme est entièrement broyé. J'émets un rejet de vomi. Ma main vient se plaquer contre ma bouche. L'œil gauche est totalement sortie. Il ne reste que la partie droite légèrement visible.. où je peux apercevoir cette cicatrice que portait.. Jamy.

Je pensais être guérie en le voyant ainsi, mais j'ai peur. J'ai peur pour Riven.. Parce qu'il n'a jamais commis autant de violence sur un être humain.

Riven reste de marbre. Je ne sais même pas ce que je suis censée lire dans ses yeux. Puis tout d'un coup, tout me revient.. et je fais vite le rapprochement de ce qu'il se passait dans l'arène.

Je sors difficilement ces mots.

- C'est toi.. la bête ?

Il acquiesce de la tête, et détourne son regard du mien.
Je ravale mes mots, parce que rien ne veut sortir de toute façon.

Puis je sens mon corps chauffer de plus en plus, ma tête commence à tourner. Et je sens mon coeur imploser par toute ces émotions.

Je porte alors ma main près de ma poitrine et je sens comme un amas d'aiguille me planter de pleins fouet.

Et sans que je m'en rende compte mon corps se retrouve dans les bras de.. bonne question. L'un des frères en tout cas.

- Elle a perdu beaucoup de sang.. il faut qu'on trouve un endroit au plus vite pour se reposer.

- Laisse l'a moi. Dégage tes sales mains.

Même si je me sens partir dans les bras de Morphée sans mon mot à dire, je reconnais ce dialecte.

Je reconnais cette façon de parler à insulter à tout va. 

Alors je m'abandonne dans ces bras et part dans un sommeil que je ne peux contrôler.

(...)

Nos destins liés 2, Musa&RivenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant