🌿Chapitre treize. ☘️

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Une bouteille de vin en main et la télécommande dans l'autre qui me sert de micro, je chante sans retenue.

D'habitude, le soir, je sors, mais pas aujourd'hui. Je préfère rester chez moi, les appels commencent à me faire flipper et je suis découragée de me pavaner en boîte de toute façon.

Je passe par toutes sortes de titres comme « Céline Dion — All by myself », l'incontournable.

Pantoufle me regarde avec une drôle de tête, les oreilles en arrière.

Trente minutes plus tard, je finis par me calmer en lisant un bouquin de Harlan Coben, sous ma couette et m'endors.

Je me réveille de la même façon que je me suis assoupie, le roman sur moi. Avec le revers de ma paume, je viens essuyer la bave sur les coins de ma bouche et poser le livre sur ma table de chevet. Ensuite, je roule hors du lit et m'étire.

La tête endormie, j'observe la rue où grouillent des centaines de personnes. Lorsque le matin se lève, je vois au loin une femme faire son jogging.

Et si je commençais à faire pareil? Allez hop!

Je retourne dans ma chambre et fouille dans mon armoire à la recherche de ce stupide legging que je n'ai jamais portée.

Tu ne fais pas de sport, normal.

J'attrape mes baskets, un t-shirt, un pull et un gilet dans les mêmes tons. J'attache mes cheveux en une queue de cheval sans prendre le temps de les coiffer.

Une fois dehors, j'observe la rue noyée de monde. Je n'aurais pas cru qu'il faisait aussi froid. Il ne pleut pas, mais le sol est maculé de flaques.

Je me mets à trottiner en descendant le long du trottoir, évitant les personnes qui viennent en sens inverse.

Je suis heureuse lorsque je remarque des employés de structure perchés dans le vide, attachant les illuminations de Noël. Ça arrive bientôt.

J'aperçois même un couple au loin porter un sapin.

Ça fait à peine trois minutes que j'ai commencé, et je souffre déjà d'un pincement aigu dans le bas de mon ventre à la droite.

Un de point de côté.

À bout d'haleine, j'arrête ma course. De ma main, j'appuie bien fort sur la douleur et entame des exercices de respiration pour la calmer, ça marche plutôt bien, ça ne m'empêche pas de voir des étoiles. Hou là!

Encore essoufflée , les battements de mon cœur qui résonnaient dans tout mon corps commencent à diminuer.

Je me relève doucement et mes yeux tombent sur ce 4x4 Range Rover noir, vitres teintées, qui étaient aussi garé en bas de mon immeuble.

Enfin je pense. J'en suis peu certaine.

On me suit ou c'est moi qui perds la boule? C'est sûrement moi.

Je vis à Manhattan, cette ville regorge de ce style de véhicules, c'est sans doute mon imagination et rien d'autre, la voiture vient prendre place. Quand d'un coup quelqu'un me bouscule brutalement.

Je me retourne vers l'homme au téléphone, qui me hurle de faire attention.

Je reste bouche bée, avec toujours du mal à bien retrouver mon souffle, je scrute l'individu s'éloigner de moi sans rien comprendre.

      —      Mais... quoi ?

Une fois que je reprends mes esprits, je remarque avec joie que je m'étais arrêtée devant une supérette.

Ah! Super!

J'entre et en profite pour observer la voiture à travers la vitre, elle ne bouge pas. Trop bizarre!

Je recule lentement puis me faufile à la recherche mes gâteaux à la cacahouète et d'un coca avant de me diriger vers la seule caisse ouverte.

Devant moi se trouve une maman avec sa fille dans ses bras à peine âgé de un an. Elle place ses courses sur le tapis tandis que son enfant toute pleine de bave me faire de grands sourires. Elle est tellement mignonne.

Je la quitte pour parcourir la vitrine donnant sur la rue et je la vois encore.

Et si c'était la personne qui m'appelait?

Une peur s'agglutine dans ma œsophage entrainant une respiration douloureuse et irrégulière, suivie d'une sensation de plusieurs aiguilles qui se plantent dans mes poumons. Je suffoque sous les yeux froids de la jeune mère. Elle doit croire que je suis malade, car elle éloigne son bébé de moi.

Putain! Je fais quoi? Et si on voulait me...

      —      Madame ?

La voix de la caissière me sort de ma torpeur, et j'essaye de prendre sur moi.

      —      Ça fera six dollars, s'il vous plaît, me demande-t-elle en attrapant son gobelet en carton pour boire une gorgée.

Je lui donne ma monnaie d'une main tremblante ce qui l'inquiète un peu.

      —      Vous allez bien, madame ?

      —      Oui. Je suis simplement fatigué.

      —      Je vois ça.

Elle me rend le peu d'acomptes restant et je quitte le magasin.

Dehors, je recherche des yeux la range Rover qui n'est plus là. Et un sentiment de soulagement m'envahit, c'est sûrement moi qui prends peur pour rien.

De légères gouttes de pluie commencent à tomber. Je décide de rentrer avant l'averse et remonte l'avenue en quelques minutes.

Une fois chez moi, je me jette sous la douche et, vu l'odeur repoussante de mes aisselles, c'est une bonne idée.

Tu n'as couru que quelques blocs!

Mon corps enroulé dans une serviette, j'essuie mes cheveux en marchant vers mon salon.

Je m'installe sur mon canapé, ne sachant quoi faire d'autre, puis mes yeux tombent sur mon ordinateur.

Mais oui! Les décorations! À moi, Noël!

Je me rends sur le site d'Amazon et commande un sapin synthétique, je n'ai pas de grande place pour un vrai même si ma mère ferait sûrement une crise cardiaque si elle me voyait commander ce sapin, mais elle n'est pas là.

Je choisis plusieurs lots de boules, des blanches et des dorées. Je sais que ma mère fait du stock pour moi. Mais je veux les miennes.

Je suis surexcitée, j'aime tellement cette période.

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🌿Hey coucou ! ☘️

J'espère que ce chapitre vous a plu aussi! Hihi ❤️🥀

BIG BISOUS ❤️

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant