🥀Chapitre 56🥀

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🥀 —      Mesdames et Messieurs, annonce le capitaine du vol. Veuillez prendre garde aux chutes d'objets en ouvrant les compartiments à bagages et vérifier que vous n'oublierez rien. Nous avons été heureux de vous accueillir à bord et espérons que ce vol vous a été agréable. Nous vous remercions d'avoir choisi Air France et espérons vous revoir prochainement sur nos lignes. Au revoir.

🥀Comme tous les passagers, je me lève et récupère mon sac. Par-dessus le hublot, la nuit enveloppe Paris d'une ambiance sombre, et en plus de ça, la pluie s'abat sur la ville. Je m'étire le cou et les bras espérant défaire le nœud formé par tout ça, je n'ai pas réussi à dormir pendant ces huit heures de vol. Nathanne fait partie de la mafia italienne expatriée à New York, j'ai fréquenté un mercenaire. J'ai couché, laissé embrasser, m'approprier par lui, dont des sentiments se sont quadruplés. Merde !

Juste en repensant à ça, mes poils se hérissent et une douleur s'empare de mon cœur, tandis que des larmes envahissent mes yeux, mais je les retiens. Je me place derrière la file qui avance lentement. Sauf que toute cette situation, le monde cloitré dans l'avion me rend claustrophobe, la nausée me vient et je commence à suffoquer, j'ai besoin de prendre l'air. J'inspire profondément afin de me calmer mais sa marche qu'à moitié. Calme-toi, calme toi...

🥀Au lieu de régler mes différends avec lui, j'ai préféré m'enfuir en direction de JFK, mes vêtements en vrac dans ma valise rose, un souvenir de mon adolescence. Même cela, il l'avait emporté chez lui.

C'est la meilleure décision et comme ça, il ne pourra pas savoir ou je me trouve, et aillant acheter un nouveau téléphone avec un nouveau numéro, il ne pourra pas me localiser.

🥀Heureusement que je connais par cœur le numéro de ma mère. Lorsque je l'ai appelée pour lui annoncer mon départ, elle s'est emportée en prononçant les pires insultes. Nathanne Trivia vient de l'ajouter à sa longue liste d'ennemis, aux côtés de mon frère Billy. Mais je n'ai pas révélé la véritable raison de mon départ, pour ne pas l'inquiéter davantage. Je lui ai simplement suggéré, ainsi qu'à Billy, de partir aussi, ce qu'elle n'a pas compris. J'ai juste dit de profiter de la vie, car elle est courte. Je préfère garder pour moi ce qu'est Nathanne, elle ferait une crise cardiaque en se remémorant la douloureuse perte de mon père et le fait que sa fille ait fréquenté la même espèce. Ensuite, j'ai contacté ma tante, ravie de m'accueillir.

Je me retrouve dans le hall de l'aéroport, entourée d'étrangers parlant différentes langues, japonais, russe, français, sans comprendre un mot. Mon Dieu ! Me voici en France, à Paris. À Paris, bon sang ! Bien loin de New York, loin de lui et de son monde tumultueux.

🥀Je récupère immédiatement ma valise au carrousel à bagages et me dirige rapidement vers les sorties. Soudain, alors que je traverse le grand hall bondé malgré l'heure tardive, quelqu'un attrape ma main et mon cœur fait un bond, me coupant le souffle. Il m'a retrouvé !

Je me tourne brusquement, mais je suis rapidement soulagée de reconnaître ce visage familier. Sans hésiter une seconde, j'abandonne mes affaires pour me jeter dans ses bras et la serrer fort.

      —      Tati, murmuré-je retenant mes sanglots.

      —      Ma crevette, tu m'as manqué.

🥀Elle me lâche et se penche sur le côté. J'en profite pour vite essuyer mes larmes que je n'ai pas réussi à garder, pendant qu'elle prend ma valise et m'invite à sortir d'ici.

      —      Ça te va bien le brun, ça change énormément, ça fait ressortir la couleur verte de tes iris.

      —      C'est ce qu'on me dit, réponds-je. Ça me fait encore bizarre.

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant