🍀Chapitre onze. 🌿

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Nathanne est réapparu trois heures plus tard et lorsqu'il a vu que son café n'était pas là, il m'a dévisagé d'un sombre regard et mon envie de lui enfoncer mon stylo - que mes doigts serrent avec fermeté - dans sa jolie tronche s'accroitre de plus en plus.

Mr De Luca est arrivé comme convenu, je pensais voir une personne d'un âge avancé, cheveux blancs, ridule aux coins des yeux, mais ce n'est pas le cas. Cet homme respire la jeunesse, brun, une peau bien mate, une démarche assurée et affublé de la même façon que l'autre con. C'est-à-dire un costume luxueux dans les tons sombres.

De Luca pose ses mains truffées d'encre noir sur mon bureau ou je vois celle de de droite, porte deux chevalières en or sur l'auriculaire et annulaire. Dès que je lève ma tête pour le regarder, je le prend en flagrant délit en train de me reluquer de ses yeux noirs accompagner d'un sourire aguicheur.

— Je ne savais pas qu'il avait embauché une très ravissante perle rare.

— Damiano !

Brusquement, mon corps se couvre de frisson dès le moment où je reconnais sa voix sèche et froide. Nous nous tournons en même temps et j'aperçois Nathanne, les bras croisés, muni d'un regard assassin à l'encontre de Damiano De Luca.

— Je ne fais que l'admirer, je n'ai plus le droit ? se défend-il sur un ton moqueur.

— Victoria, je veux des photocopies de ça.

Je me lève pour prendre l'enveloppe qu'il tient à bout de bras, mais dès que je l'ai, il ne le lâche pas et continue :

— Si vous lisez une ligne, même un seul mot de ce contrat, vous pouvez dire adieu à votre poste.

Je me mets à déglutir, tout en répondant un oui dans un souffle.

— Je serais au courant de toute façon. Je sais tout ici. Et je surveille tout et vois tout, comme votre joli doigt de la dernière fois.

Inquiète, je reste paralysée sur place. Il m'a donc vue? Mais comment?

À ces mots, il recule et fait entrer Mr De Luca avec lui et claque la porte comme toujours. Seule, je me mets à regarder dans tous les coins à la recherche d'une caméra, mais je ne vois rien. Ou alors elles sont très bien cachées.

Je l'ai bien sûr écoutée, je préfère travailler avec un tirant au lieu de devenir SDF.

La journée enfin achevée et Nathanne parti depuis un moment déjà, je sors du bâtiment et me retrouve sur le trottoir devant Maria's. Je tire mon portable de mon sac à main afin de consulter mes mails ainsi que les activités sur les réseaux. Je remarque plusieurs appels manqués en numéro masqué.

Encore! Ça commence à me gonfler. Je dois faire quelque chose, car je ne sais pas qui c'est.

Je passe un coup de fil à Alison pour lui demander de me rejoindre dans un Starbucks. J'ai définitivement besoin d'un bon cappuccino bien chaud, étant donné que mon cher patron me fait courir partout avec une arrogance déconcertante, sans oublier son regard inquisiteur.

J'arrive devant la structure que je convoite tant. Je m'engouffre à l'intérieur, fuyant ce vent désagréable qui fouette bien fort mon visage. Je parcours la salle à sa recherche lorsque je l'aperçois, concentrée sur son téléphone. Je me dirige au comptoir et passe ma commande « un cappuccino caramel ».

Une fois, ma boisson prête, je la rejoins et m'assois en décontractant tous les muscles de mon corps.

— Donc avec ton patron, ça va mieux ? me questionne-t-elle à peine mes fesses posées.

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant