LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)

🥀Chapitre 18, 1/2. ❤️

Je sors du métro tout en repensant à la réaction d'Alison, qui deux heures après être partie nous a donné de ses nouvelles. Son excuse était qu'elle avait oublié de fermer la porte de son appartement. Bien entendu, on ne l'a pas cru et Billy s'est mis en tête qu'elle avait peur de quelqu'un, mais pas de Preston, moi si je pense que c'est bien de lui qu'elle a peur. Il me paraît louche lui.

C'est avec joie que je remarque que la sécurité de l'entrée ne m'a pas interrompue. Est-ce Nathanne qui lui a parlé où alors grâce à Chloé?

Sans m'arrêter je me rue en direction des ascenseurs et m'engouffre à l'intérieur d'un, qui est par ailleurs déjà occupé de deux filles qui ne travaille pas avec moi. Toutes les deux m'observent comme si j'étais folle. Comme à chaque fois que je suis en retard.

Les portes commencent à se refermer lorsqu'une chaussure en cuir les retient, un individu mat de peau surgit. Il est aussi pressé que moi, ou du moins, j'en ai l'impression. Sa tête m'évoque quelqu'un, je ne peux m'empêcher de chercher ou j'ai bien pu le voir. Il porte un costume de très bon goût et tient une mallette d'une main ferme. L'homme m'examine d'un air surpris, puis amusé. Il finit part saluée les deux femmes à mes côtés mais il ne s'attarde pas plus que ça.

Ce regard bleu me rappelle vraiment quelqu'un. Putain, mais qui ?

— Vous êtes pressée ? Je vous ai vu courir dans cet ascenseur, m'interroge-t-il en me sortant de mes pensées.

— Un peu, dis-je timidement.

Je sens la peau de mon visage chauffer, ce qui annonce que je vais rougir. Il m'offre un sourire tout en continuant de me scruter, et ça deviens gênant. Son regard m'intimide, autant par son intensité que par sa couleur.

— Vous êtes ici pour...

— Affaires, avec monsieur Trivia Nathanne, me coupe-t-il.

— Ah, ça tombe bien. Je travaille pour lui, mais... je ne me rappelle pas vous avoir noté sur son agenda.

Il m'examine une deuxième fois. Pourquoi fait-il ça, bordel ? Je n'en mettrai pas ma main au feu, mais j'en suis certaine qu'il a souri, un sourire mesquin.

— C'est normal. Je ne le préviens jamais quand je débarque.

Maintenant, c'est à mon tour de rire. Connaissant monsieur Trivia, il va sans aucun doute l'envoyer sur les roses et sans être poli, car ce n'est pas dans ses habitudes. D'autant plus que nous avons une réunion avec d'autres clients.

— Je suis désolée de vous décevoir, mais monsieur Trivia ne pourra pas vous recevoir, du moins, pas aujourd'hui.

— Ne vous inquiétez pas, Miss Cendrillon.

— Comment ?

Cendrillon ? Ça me dit quelque chose, sûrement le dessin animé de Disney, non ?

De nouveau, ce sourire apparaît.

— Je constate que l'alcool ne vous réussit pas.

Quoi ?

— Je ne suis pas sûr de bien comprendre.

— Oubliez, mademoiselle, répond-il avec douceur.

Un silence s'installe dans la cabine, jusqu'à ce que les messes basses des deux femmes dans mon dos me rappellent que nous ne sommes pas seules. Pourquoi m'a-t-il appelé Cendrillon ?

J'ouvre à peine les lèvres, que l'ascenseur s'arrête et elles sortent les premières, suivit de près par cet homme mystérieux.

Son corps parfaitement taillé se contracte en fonction de ses mouvements. L'instinct humain fait glisser mes mirettes le long de son corps entretenu qui ferait retourner la tête de n'importe quelles femmes. Je la secoue. Une fois qu'il franchit les portes, l'homme se tourne.

— Je voulais vous dire... merci pour l'autre jour, me dit-il en se mordant la lèvre inférieure.

J'esquisse un pas en avant, mais trop tard, la cabine se referme entre nous. Que veut-il dire par là ?

Les hommes sont une vraie énigme quelquefois.

Lorsque j'arrive à mon étage, l'angoisse vient s'accrocher à mes intestins. Me souvenant de ce que m'a dit Chloé samedi.

Promets-moi de ne pas te laisse avoir par lui, même si tu en as envie. Je crois que c'était un truc comme ça.

Je regarde la pièce attentivement, en prenant place derrière mon bureau alors que le téléphone se met à sonner, me ramenant à la réalité. J'attrape le combiné d'une main, de l'autre j'agrippe un stylo et un post-it, comme à mon habitude.

— Bureau de Nathanne Trivia, j'écoute.

Un homme me répond d'une voix enrouée et m'ordonne avec arrogance de parler à mon patron. D'ailleurs, Nathanne n'est pas là. Moi qui pensais arriver en retard, il m'a dépassé.

Je lui propose de laisser un message, mais il refuse et renchérit en prononçant son nom que j'inscris directement sur le papier, puis il raccroche sans un mot de courtoisie.

Qu'est-ce que je disais, une énigme. Crétin ! Ils sont tous les mêmes.