🥀Chapitre 59 2/3🔪

239 20 21
                                    




🥀Je rassemble mon courage et le regarde à nouveau. Comme toujours, il me dévisage avec son impassibilité habituelle, immobile. Comment est-il possible qu'il soit ici, à Paris ?

Ma bouche s'assèche et je fais un mouvement de déglutition mais rien. Cette boule de nervosité qui m'envahit me donne envie de le frapper.

— Comment... Comment as-tu pu savoir où je me trouvais ? je demande, essayant de contenir ma colère.

— J'ai des contacts. Tu ne pourras pas m'échapper, je te retrouverai. Où que tu sois. N'importe où dans le monde.

🥀Des brides du journal que j'ai vu me revient en une gifle, ainsi que Hector, mort, une balle entre les deux yeux. Je fais un mouvement de recul, ce n'est plus le même homme pour qui j'ai ressenti quelque chose. Un règlement de compte entre familles mafieuse. Et ce qu'il vient de dire, ne me fait pas rire. Mais... C'est effrayant, il me fait peur. Tu ne pourras pas m'échapper, je te retrouverai où que tu sois... bordel ! ne montre pas que là, tu as peur.

— C'est... Ok, je lâche en me retournant.

🔪C'est la goutte d'eau de trop. Depuis ma rencontre avec Nathanne Trivia, ma vie n'est que monotonie, meurtre et peur.

— Je t'ai choisi, dit-il, coupant court à mon élan et bloquant mon souffle dans ma gorge, mon rythme cardiaque s'accélérant. Je t'ai choisi toi, répète-t-il.

— Je ne veux pas que tu me choisisses, répond-je sans bouger, en tressaillant à nouveau. Je souhaite que tu sortes de ma vie à jamais. Je sais qui tu es, ce que tu trafiques. Tu es comme ceux qui ont assassiné mon père.

🥀Les larmes me montent aux yeux, sentant une douleur fulgurante creusant mon estomac. Je retiens mon souffle en attendant sa réponse, mais seul le silence me répond. Putain !

Lentement, je me tourne pour lui faire face, vacillant en réalisant que quelques centimètres seulement nous séparent maintenant. Il m'a rejoint sans que je le remarque. Des fourmillements envahissent mon ventre, des picotements parcourent mon cuir chevelu. Non !

🔪Ses yeux verts, jaunes sont froids, ne laissant rien transparaître, et son abominable parfum Chanel Bleu m'enveloppe, la souffrance qu'il me procure est tellement intense quelle me donne des vertiges. Je le déteste ! Il lève son bras pour tenter de caresser mon visage, mais je fais un pas en arrière et le foudroie de rage, lui disant :

— Je t'interdis de me toucher, oublie-moi. Je ne veux plus jamais te voir. Ok ? Ecoute bien ce que je vais te dire.

🥀Déterminée à lui briser l'âme, je m'approche pour lui montrer que je ne suis pas docile et que malgré tout, je n'ai pas peur de ce qu'il représente. Ce qui est totalement faux, j'ai la trouille, mais j'ai cette petite voix qui me dit que Nathanne ne me fera pas du mal comme il en fait avec d'autre.

— Je te hais, j'aimerais que ton cadavre pourrisse sous terre, dévoré par les vers, ne laissant que tes os comme preuve de ton existence, craché-je.

🥀Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles, me donnant un début de migraine. Malheureusement, mon souhait ne s'est pas réalisé, ce que je viens de lui dire ne l'a même pas blessé. Bordel. Pas une once de douleur, rien. Cet homme est une pierre, je reprends ;

— Alors, j'aimerais partir, ordonne à tes hommes d'ouvrir la porte s'il te plaît, je lui demande en me retournant.

— Non, prononce-t-il.

🥀Sa voix grave et profonde me fait frissonner. J'ai envie de pleurer, mais je ne le ferais pas.

— Tu cherches des réponses, n'est-ce pas ? continue-t-il. Je suis le seul à pouvoir te les donner.

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant