🥀Chapitre 19, 2/3 🥀

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Je décide de déjeuner à l'extérieur pour sortir de ses locaux. Dans le froid des rues de Manhattan, j'accélère le pas pour entrer dans la boulangerie qui se trouve à quelques blocs de Maria's. Je me commande un club sandwich jambon cru, un soda et une tarte framboise.

Après avoir payé, je m'installe à une table libre près de la fenêtre. Mes papilles s'agitent sous cette nourriture, que j'ai hâte d'engloutir.

Je suis à la moitié de mon repas lorsque je remarque cet individu étrange, portant des vêtements noirs, le visage dissimulé sous une casquette. Il camps de l'autre côté du trottoir en regardant en direction de la boulangerie, sans bouger ne serait-ce qu'un membre.

La peur se joint à moi et pour me protéger, je fais pivoter ma chaise dans l'autre sens. Ne te retourne pas, ce n'est rien. Ne te retourne pas.

Quelques minutes plus tard, je range tout et jette mes déchets à la poubelle. Je jette un dernier coup d'oeil en direction de trottoir d'en face et une vague de soulagement me submerge. Je me fais encore des films!

Je remercie les vendeurs en leur souhaitant une bonne journée, puis je brave à nouveau le froid qui fouette mon visage et remonte la rue. J'attrape mon iPhone de ma poche pour consulter les réseaux par la même occasion lorsqu'une femme me bouscule et me fait chuter à même le sol.

Putain!

Je me tourne dans sa direction, elle n'a même pas la politesse de s'excuser.

Mon souffle s'égare lorsque mon regard retombe sur l'individu qui est à quelques pas, le visage dissimuler sous sa capuche. Je me fige sans savoir comment réagir, puis j'opère un demi-tour tout en marchant vite, la peur au ventre. Vérifie de temps en temps par-dessus mon épaule, je comprends qu'il grimpe à l'arrière d'une grosse BMW, ce qui me stoppe net. Qu'est-ce que ...?

La voiture en question s'arrête à ma hauteur, la vitre teintée s'abaisse, une main jaillit et lance quelque chose au sol avant de reprendre sa route. Je vérifie autour de moi, avant de m'approcher vers l'objet pour ne découvrir qu'une simple rose rouge intacte. Une rose? Mais ça n'a pas de sens.

Je relève directement la tête à la recherche de la voiture mais je ne la vois plus. Je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive. Je ne préfère pas la toucher et retourne à Maria's en vitesse.

À mon arrivée, je regarde si Nathanne est toujours cloîtré dans sa taverne et c'est bien le cas. Les appels, l'homme qui m'observe et maintenant la rose .

Tout ceci me donne la nausée... Ahanée, je me pose sur ma chaise légèrement étourdie, je fais parcourir mes paumes moites et glacées aux extrémités par le temps, sur mon visage. Ce n'est rien.

Je tressaute lorsque sa porte s'ouvre et qu'il en sort pour se planter devant mon bureau, et son regard fronce en me voyant dans cet état.

              —      Tout va bien ?m'interroge-t-il.

La caméra !

              —      Oui, j'ai juste couru. Il ne fait pas très chaud à l'extérieur.

Je le scrute attentivement, mais il ne laisse rien paraitre, c'est un point très fort chez lui. Ne pas montrer ses émotions. Ses yeux m'examinent encore quelques seconde avant de faire volte-face et de prendre la direction de l'ascenseur.

Un fois seule, je relâche mes muscles et viens poser ma tête sur mon bureau ruminant de fatigue. Ma journée continue à mal se passée.  

Il est quatre heures de l'après-midi, lorsqu'un jeune livreur franchit le seuil d'un air perdu et paniqué. Dans ses bras se trouve une grosse boite de chocolat, il regarde autour de lui, avant de se rendre compte que je suis là.

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant