🔪Chapitre 59 1/3🥀

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🥀J'ai un instant de panique lorsque la tour Eiffel prend de l'ampleur, scintillant dans l'obscurité de la nuit à mesure que nous avançons. Je suis perplexe, leur hôtel se trouve dans le neuvième arrondissement, alors que nous sommes dans le septième. J'ai vérifié.

🔪Je me penche vers le conducteur et lui demande :

— Excusez-moi, mais leur hôtel n'est-il pas dans le septième ?

— Ils ont changé les instructions, mademoiselle Williams.

🥀Je me laisse aller contre le dossier lorsque la voiture s'arrête à un feu rouge. Mon regard se perd dans l'agitation extérieure, où les Parisiens se pressent dans toutes les directions. Pourquoi n'ont-ils rien dit ?

Je plonge ma main dans la poche de ma veste, mais mon Nokia n'est pas là. Alors, je tire la sangle de mon sac à main qui gît au sol, l'ouvre à sa recherche, mais toujours rien. Bordel ! Mon cœur s'emballe, aurais-je oublié mon téléphone ? Impossible !

🔪Je fouille à nouveau, en vain. Je me soulève légèrement pour vérifier s'il ne s'est pas glissé sous mes fesses, mais rien. Quoi ? Ils m'ont sûrement envoyé un message que je n'ai pas vu. Peu importe, je vais les retrouver. Et puis, merde ! Je dois arrêter de me prendre la tête.

🥀Mon cœur fait un bond lorsque la voiture s'immobilise juste en dessous de la majestueuse dame de fer, me faisant sentir si petite. Alors que mes yeux se posent sur cette dernière, une personne ouvre la portière, me surprenant en même temps. C'est une femme vêtue d'un tailleur blanc, qui semble le porter comme une seconde peau. Son chignon soigneusement arrangé ajoute une touche de rigueur à sa tenue. Lorsque je sors de la voiture, son visage s'illumine d'un demi-sourire professionnel.

— Bienvenue, mademoiselle Williams, me salut-elle en m'invitant à quitter l'intérieur.

Une Anglaise vue son accent british.

— Bonjour, dis-je en l'écoutant.

— Ils vous attendent.

— Je vous suis, réponds-je avec enthousiasme.

🥀Je la suis pas à pas tandis que nous descendons les escaliers pour atteindre les berges de la Seine. Là, une péniche se dresse devant nous, parée de roses rouges. Un tapis assorti, dans les mêmes teintes, trace un chemin jusqu'à l'intérieur. Je me sens telle une véritable star. La dame m'offre son aide pour monter à bord.

— Il est loué ? demandé-je.

— Oui, Mademoiselle. Rien que pour vous, répondit-elle.

— Ah bon ? Mais pourquoi seulement pour moi ? m'étonné-je.

— Je dois vous laisser ici, élude-t-elle ma question, poursuivant : Je suis à votre disposition si vous avez besoin de quoi que ce soit. Une ambiance chaleureuse et romanesque a été préparée.

— Vraiment ? m'exclamé-je, surpris. Je me demande pourquoi ma tante a fait ça.

— Votre tante ? réplique-t-elle, perplexe.

— Euh... Oui.

🥀Elle reste silencieuse quelques instants, comme si elle a besoin de réfléchir, puis affiche un sourire forcé. Je la regarde, stupéfait, sentant mon angoisse monter en flèche.

— Oui, votre tante. Pardon, je pensais avoir affaire à un homme. Mais c'est sûrement son compagnon, votre oncle. Donc, ils vous attendent, dit-elle, gênée. Je vous invite à entrer, Mademoiselle.

🔪Je reste là, à la fixer, perplexe. Son comportement est étrange. Mais je ne peux pas lui demander davantage, car elle s'éclipse en remontant les marches.

— Mademoiselle Williams, m'appelle une voix grave.

🥀Je me retourne pour découvrir un homme imposant, vêtu de noir, au regard sévère.

— Avancez, s'il vous plaît, me dit-il en ouvrant la porte.

🔪En hochant la tête, je relève légèrement l'ourlet de ma robe pour le franchir et éviter de trébucher. Je m'arrête net, impressionnée par le décor : une mélodie de piano emplit l'endroit, mais je ne vois personne, je suis seule. La salle est plongée dans une ambiance romantique. Des pivoines sont disposées un peu partout, accompagnées de bougies, peut-être même un peu trop. La décoration est chargée, bien différente de celle de leur logement.

🥀Le plafond en verre offre une vue sur la tour Eiffel scintillante dans l'obscurité. Je baisse les yeux pour observer les détails. Au centre de la pièce se trouve une table ovale dressée pour deux personnes. Je m'approche davantage, une nappe blanche ornée d'une composition florale, des verres, des assiettes, des couverts disposés impeccablement le tout accompagner d'une bouteille de grand crus. Je pensais qu'ils recevaient des amis.

🥀Un frisson de peur me traverse, je suis sur le point d'opérer un demi-tour lorsque sa silhouette émerge entre les épais rideaux rouges, installés pour l'occasion. J'ai l'impression de rêver, que ce n'est pas lui, qu'il n'est pas de l'autre côté de la pièce, les mains plongées dans les poches de son costume. Ce n'est pas Nathanne, ce Nathanne-là est à New York. Non, je dois être en train de rêver debout. C'est impossible.

🥀Je laisse échapper un rire ironique avant de me retourner, mais la porte est verrouillée. Quoi ? Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, coupant court ma respiration.

— Ça te plaît ? me demande-t-il.

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LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant